Ariane 5 : le courroux des salariés, priorité en Guyane

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Ariane 5 reste clouée au sol.
Reporté trois fois depuis lundi, le lancement d'Ariane 5, qui doit mettre deux satellites en orbite, n'aura pas lieu jeudi.

"Il n'y aura pas de lancement tant que la situation sociale ne sera pas réglée", a indiqué jeudi Didier Faivre, directeur du Centre spatial guyanais, au sujet du décollage d'Ariane 5 déjà reporté trois fois depuis mardi. "Il n'y a jamais eu volonté de 'bunkeriser' le centre spatial. C'est aux autorités compétentes et aux élus de régler cette situation", a ajouté Didier Faivre sur la radio Guyane 1ère.

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Initialement prévu lundi, le transfert de la fusée vers son pas de tir n'a jamais pu être mis en oeuvre en raison d'un barrage érigé à l'entrée du Centre spatial guyanais à Kourou et d'une grève au sein de la société Endel qui assure le transfert. "L'évolution de la situation ne permettant pas la reprise des opérations en vue de la réalisation du lancement VA236, Arianespace a décidé de l'ajourner", a fait savoir Arianespace dans un communiqué.

Deux satellites à placer en orbite

Plusieurs mouvements sociaux ont été déclenchés depuis le début de semaine, traduisant des revendications de salariés et une exaspération croissante d'une partie de la population notamment face à l'insécurité et au déficit d'offre de soins.

La fusée européenne doit placer en orbite deux satellites : le satellite SGDC, d'une part, pour le compte de l'opérateur brésilien Telebras S.A, qui doit assurer à la fois la mise en place de communications satellitaires sécurisées pour les forces armées et le gouvernement, et fournir des services de communication haut débit dans des territoires isolés du Brésil. Le satellite, KOREASAT-7, d'autre part, pour le compte de l'opérateur coréen ktsat, qui vise à fournir un débit amélioré et une couverture étendue sur la Corée, les Philippines, la péninsule indochinoise, l'Inde et l'Indonésie.

(Avec AFP)