Crise du 737 MAX : le PDG de Boeing démissionne

Par Avec agences  |   |  361  mots
PDG de Boeing depuis 2015, Dennis Muilenburg n'est pas parvenu à retrouver l'agrément officiel nécessaire à la reprise des vols du 737 MAX, interdit de vol depuis mars dernier. (Crédits : Reuters)
Dennis Muilenburg a annoncé lundi sa démission de Boeing, cédant sa place de PDG à David Calhoun, le président du groupe. Il paye l'enlisement de la crise du 737 MAX, cet avion interdit de vol depuis près de neuf mois et qui n'a aucune visibilité pour une reprise des vols. Wall Street a aussitôt applaudi cette annonce...

Le patron de Boeing Dennis Muilenburg, en difficulté depuis des mois en raison de la crise du 737 MAX, a démissionné, a annoncé lundi l'avionneur américain, estimant qu'un changement à la direction est indispensable pour restaurer la confiance dans le groupe.

"Le directeur financier de Boeing, Greg Smith, exercera les fonctions de directeur général par intérim pendant la brève période de transition" avant que David Calhoun, actuellement président, ne reprenne les rênes de l'entreprise, a précisé Boeing.

"Le conseil d'administration a décidé qu'un changement de direction était nécessaire pour restaurer la confiance dans la société alors qu'elle s'efforce de rétablir les liens avec les autorités de réglementation, les clients et toutes les autres parties prenantes".

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Plus de 400 avions immobilisés

La semaine dernière, Boeing a pris acte de l'immobilisation plus longue qu'annoncée de la flotte de 737 MAX, interdits de vol depuis mars dernier après deux accidents qui ont fait 346 morts. L'avionneur a ainsi annoncé qu'il suspendait finalement la production de cet avion, alors qu'il avait continué à le produire malgré l'impossibilité de les livrer aux compagnies aériennes. Près de 400 exemplaires de 737 MAX sont actuellement entassés dans d'immenses parkings. Boeing comptait alors sur une remise en service plus rapide. Mais il semblerait que la direction de l'aviation civile américaine ne soient pas encore disposées à rendre son agrément de vol à avion avant le courant de l'année 2020.

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Pour Boeing, cette immobilisation et cette rupture de la production sont autant une catastrophe financière qu'un défi industriel puisque la production du 737 MAX mobilise 12.000 salariés et de nombreux sous-traitants. La mise en difficulté de ces derniers pourrait, en outre, compromettre une reprise sereine de la production du 737 MAX.

L'action de Boeing a immédiatement bondi en Bourse après l'annonce de la démission de Dennis Muilenburg, avec un gain d'environ 4% à Wall Street.

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