Dassault Aviation vend quatre Falcon 7X à l'Egypte

Par Michel Cabirol  |   |  397  mots
Confronté aux difficultés du marché des avions d'affaires, Dassault Aviation va donc réduire ses livraisons de Falcon de 60 à 50 appareils d'ici à la fin de l'année
Selon nos informations, l'avionneur tricolore a signé un contrat portant sur la vente de quatre Falcon 7X pour environ 300 millions d'euros au Caire, qui a démenti cette information.

C'est une bonne nouvelle pour Dassault Aviation. Selon nos informations, l'avionneur tricolore, qui a déjà vendu 24 Rafale à l'Égypte en février 2015, a signé un contrat portant sur la vente de quatre Falcon 7X (autour de 300 millions d'euros) au Caire en vue de remplacer l'actuelle flotte à usages gouvernementaux composée actuellement d'avions américains. Le contrat est signé, l'acompte est attendu.

Pour autant, Le Caire et Dassault Aviation ont tour à tour démenti cette signature. Si elle était confirmée, cette prise de commande va faire du bien à Dassault Aviation dans le contexte du marché des jets d'affaires haut de gamme en nette perte de vitesse ces derniers mois.

Réduction des livraisons de Falcon en 2016

Au premier semestre 2016, Dassault Aviation a enregistré 22 commandes de Falcon et 11 annulations de Falcon 5X, en raison du retard de deux ans dans le développement du moteur Silvercrest de Safran Aircraft Engine. Au premier semestres 2015, l'avionneur avait enregistré 25 commandes de Falcon mais dans le même temps 20 Falcon commandés par NetJets avaient été annulés. En valeur, le montant des prises de commandes de Falcon s'est élevé sur les six premiers mois de l'année 2016 à 778 millions d'euros (contre 610 millions d'euros au 1er semestre 2015).

Confronté aux difficultés du marché des avions d'affaires, Dassault Aviation va donc réduire ses livraisons de Falcon de 60 à 50 appareils d'ici à la fin de l'année (contre 55 en 2015). Au premier semestre, il a livré 15 appareils, contre 18 au premier semestre 2015. Les "perspectives 2016, c'est, on le voit, une certaine faiblesse de l'aviation d'affaires", a confirmé en juillet le PDG, Eric Trappier, lors de la présentation des résultats semestriels. Dans ce contexte, le groupe prévoit une baisse de son chiffre d'affaires cette année. Eric Trappier va donc accélérer la transformation de son groupe, notamment dans le numérique, afin de réduire ses coûts et accroître sa compétitivité.

"Nous sommes presque un miroir de la macro-économie", a estimé Eric Trappier. 2016 "reste marquée par l'instabilité, une instabilité économique, politique, géopolitique. Même aux États-Unis (premier marché mondial pour l'aviation d'affaires, ndlr), où l'économie va mieux, nous avons l'attentisme lié aux élections américaines". Pour autant, "nous ne sommes pas dans une crise, nous sommes dans un tassement du marché", a-t-il estimé, en prédisant "un niveau bas pour un certain temps (...) en termes de production".