L'Argentine va acheter quatre navires de guerre à Naval Group

Par Michel Cabirol  |   |  317  mots
L'Argentine et la France devraient prochainement annoncer l'achat de quatre patrouilleurs de type Gowind à Naval Group (Crédits : Marine nationale)
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré au journal argentin La Nacion qu'un accord final pour la vente de quatre navires de guerre à l'Argentine avait été conclu.

L'Argentine va acheter quatre patrouilleurs (OPV 90) de la classe Gowind, dont un d'occasion L'Adroit, à Naval Group pour un montant de 300 millions d'euros environ, comme l'avait révélé La Tribune. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, qui recevait mardi son homologue argentin, Jorge Faurie, un proche du président Mauricio Macri, a déclaré au quotidien argentin, La Nacion, qu'un accord final avait été conclu entre Buenos Aires et Paris pour ce contrat d'armement. "Le principe a été accepté et l'opération devrait bientôt être finalisée", a-t-il précisé à La Nacion.

Le ministre des Affaires étrangères argentin Jorge Faurie a quant à lui donné quelques détails sur cette opération : "L'offre technique a été acceptée, a-t-il confirmé. Maintenant nous discutons du montage financier de ces navires. Le prix final, qui a été décidé après le voyage de Naval Group en Argentine, était beaucoup plus proche de celui des autres chantiers navals ". Le ministre argentin faisait référence aux concurrents de Naval Group, les chantier naval chinois (China Shipbuilding Industry Corporation) et espagnols (Navantia et Gondan). Selon nos informations, le financement a été également finalisé.

Une annonce imminente?

Après quelques péripéties, la vente des quatre patrouilleurs, dont les trois neuf seront construits en France à Lorient, pourrait être très prochainement annoncée. Cette opération avait été initiée par Jean-Yves Le Drian lorsqu'il était ministre de la Défense. Mais l'achat de ces quatre navires était devenu un litige diplomatique entre la France et l'Argentine lorsque le président Mauricio Macri avait décidé de suspendre l'opération pour des raisons financières, après pourtant en avoir accepté le principe. Pendant son séjour à Paris fin janvier, Mauricio Macri avait demandé à son homologue Emmanuel Macron une baisse du prix de vente. Ce qui a permis le dénouement positif de cette opération.