La France pourrait vendre des hélicoptères au gouvernement libyen de Sarraj

Par Michel Cabirol  |   |  253  mots
Plongée dans le chaos depuis 2011, la Libye est divisée en deux camps rivaux entre le GNA, qui siège à Tripoli et qui est reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement parallèle soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, dans l'est du pays. (Crédits : Hani Amara)
Lors de sa visite à Paris, le ministre de l'Intérieur libyen Fathi Bachagha pourrait conclure la vente de quelques hélicoptères.

Après la visite lundi en France du maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye reçu par Emmanuel Macron, ce sera au tour du ministre de l'Intérieur libyen du gouvernement national d'union (GNA), dirigé par Fayez Sarraj et reconnu par l'ONU, de venir à Paris du 16 au 18 mars pour rencontrer son homologue, Christophe Castaner. A cette occasion, la France pourrait discrètement conclure la vente avec Fathi Bachagha quelques hélicoptères fabriqués par Airbus, selon des sources concordantes. Ce qui est surprenant car la France est soupçonnée de soutenir en coulisses le maréchal Haftar. Ce qu'elle dément, elle affirme qu'elle n'est "pas pro-Haftar ou pro-Sarraj".

Plongée dans le chaos depuis 2011, la Libye est divisée en deux camps rivaux entre le GNA, qui siège à Tripoli et qui est reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement parallèle soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, dans l'est du pays. Le GNA est soutenu par la Turquie et le Qatar tandis que le maréchal Haftar, reçu mardi par Angela Merkel, par les Emirats arabes unis, la Russie, l'Egypte et l'Arabie saoudite. Paris dénonce régulièrement l'envoi d'armes et de mercenaires syriens par la Turquie en Libye en violation de l'embargo. A l'Elysée, Khalifa Haftar, qui a lancé une offensive depuis avril 2019 sur Tripoli, s'est engagé à signer un cessez-le-feu tout en prévenant que cet engagement cesserait si les milices soutenant le GNA violaient la trêve.