La restructuration d'Airbus pourrait coûter "plus de 1.000 postes"

Par latribune.fr  |   |  341  mots
Interrogé, un porte-parole d'Airbus n'a pas souhaité faire de "commentaire sur des spéculations afin de respecter la loi qui oblige à d'abord discuter avec les partenaires sociaux".
780 suppressions de postes ont déjà été évoquées en comité d'entreprise - sans licenciements secs -, selon FO, alors que la fusion à Toulouse des sièges de la branche d'aviation commerciale (Airbus SAS) et du groupe (Airbus Group SAS) doit intervenir d'ici à l'été 2017.

La restructuration de l'avionneur Airbus pourrait coûter cher, en matière d'emplois. Selon les informations préliminaires divulguées aux salariés lors de trois comités d'entreprise, dont le dernier en date s'est tenu le 15 novembre, le groupe européen s'apprête à supprimer "780 postes sans réelle justification", annonce la CFTC dans un communiqué.

Interrogé, un porte-parole d'Airbus n'a pas souhaité faire de "commentaire sur des spéculations afin de respecter la loi qui oblige à d'abord discuter avec les partenaires sociaux".

Pas de licenciements secs annoncés

"780 suppressions de postes" ont déjà été annoncées lors des récents comités d'entreprise, a confirmé à l'AFP Jean-Marc Escourrou, secrétaire FO, syndicat majoritaire chez Airbus SAS (siège branche aviation commerciale, Toulouse). Mais un autre comité aura lieu jeudi, notamment pour les branches finances et achats généraux, et devrait ajouter plusieurs centaines d'emplois à ce chiffre. "A mon avis, on va dépasser les 1.000", a-t-il ajouté.

La direction n'a pas, lors des différents CE, évoqué de licenciements secs mais "plus vous avez de suppressions de postes, plus cela devient difficile à recaser", a précisé M. Escourrou. "Plus ça va, plus il y a de craintes de licenciements secs", a ajouté le responsable syndical, selon lequel il y a de fortes chances qu'Airbus annonce un Plan de sauvegarde de l'emploi (nouvelle appellation du "plan social").

Un nouveau groupe appelé... Airbus

Selon la CFTC, les départements les plus touchés sont la branche ISP (International Strategy Public Affairs, stratégie et affaires internationales), avec 75 postes supprimés sur un total de 243, ainsi que les services ICT (Information and Communications Technology), avec 110 suppressions.

La restructuration du groupe européen, baptisée Gémini, consiste à fusionner à Toulouse les sièges de la branche d'aviation commerciale (Airbus SAS) et du groupe (Airbus Group SAS) pour donner naissance à un groupe tout simplement nommé "Airbus". Cette opération doit être effective en juillet ou août 2017. Elle est destinée à éviter les "duplications" et à gagner en "agilité", selon la société.

(Avec AFP)