MH370 : l'Australie a mal calculé la trajectoire des débris

Par latribune.fr  |   |  515  mots
Un expert français a été dépéché sur place, pour examiner le morceau d'aile retrouvé, la semaine dernière, sur une plage de la Réunion.
Le Bureau australien de la sécurité et des transports avait calculé que les premiers débris échoueraient sur la côte ouest de Sumatra, en Indonésie. Ce scénario avait pourtant été qualifié de hautement improbable par un institut de recherche, le CSIRO, dès novembre 2014.

Ce mercredi 5 août, les autorités australiennes ont fait leur mea culpa : les modèles initiaux calculant le lieu où pourraient avoir échoué les éventuels débris du Boeing de la Malaysia Airlines, disparu il y a un an sans laisser de trace, ont fait ressortir l'Indonésie de façon erronée comme le lieu probable où ils se trouvaient.

Dans la période qui a suivi la disparition des écrans radars, le 8 mars 2014, du Boeing 777 de la Malaysia Airlines avec 239 personnes à son bord, les recherches ont été concentrées sur une grande étendue dans le sud de l'océan Indien au large de l'Australie-Occidentale.

Une erreur de projections concernant l'arrivée des débris

Selon des océanographes indépendants et des responsables australiens qui s'appuient sur des calculs prenant en compte les vents et les courants océaniques, le morceau d'aile d'avion retrouvé sur une plage de la Réunion la semaine dernière, a bien échoué dans une aire géographique compatible avec la zone présumée du crash située à environ 3.700 km de l'île française.

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Mais, selon le Bureau australien de la sécurité des transports (ATSB), qui coordonne les recherches, la modélisation initiale de la dérive des débris, entreprise en juin 2014, a indiqué par erreur que les premiers débris avaient sans doute touché terre sur la côte ouest de Sumatra, en Indonésie, dans les premières semaines de juillet 2014.

Or, les projections effectuées par la Commonwealth Scientific and Industrial Research (CSIRO, organisation australienne) en novembre 2014 et mises à jour le mois dernier, permettent de dire qu'une arrivée des débris en Indonésie était hautement improbable.

Un Australien rejoint les experts français ce mercredi

L'erreur n'a pas affecté les recherches internationales en surface au large de la côte ouest de l'Australie, a déclaré l'ATSB. Ces recherches ont été arrêtées en avril, plus d'un mois après la chute de l'avion.

"Bien que cette erreur dans ce modèle n'ait pas eu d'impact sur la façon dont ont été menées les recherches à la surface, elle était importante dans le but de comprendre, sur la durée, où les débris pourraient s'échouer et aider à vérifier - ou écarter - les différents objets trouvés sur les plages, en particulier sur la côte d'ouest de l'Australie", a déclaré l'ATSB dans son communiqué.

L'Australie a dépêché un expert en France pour examiner le débris, un flaperon, a déclaré le vice-Premier ministre, Warren Truss, dans un communiqué. L'examen doit démarrer mercredi près de Toulouse.

"Un travail a été entrepris par les autorité françaises et malaisiennes pour établir si le flaperon provient bien du MH370", a déclaré Warren Truss. "Les autorités malaisiennes et françaises seront peut-être en mesure de faire une déclaration officielle sur l'origine du flaperon dans le courant de la semaine"

(Avec Reuters)