Ryanair confirme son rang de numéro un du secteur aérien en Europe

Par latribune.fr  |   |  498  mots
Ryanair a transporté cet été 95,1 millions de passagers, contre 39,1 millions un an plus tôt. (Crédits : INTS KALNINS)
Ryanair affiche le plus gros bénéfice après impôts de son histoire sur la période cruciale des mois d'été et compte atteindre un profit d'au moins 1 milliard d'euros sur l'ensemble de son exercice financier. Numéro un du secteur aérien en Europe par le nombre de passagers transportés, la compagnie irlandaise s'attend à une croissance « très forte » du trafic et de sa rentabilité pendant au moins les trois prochaines années, a déclaré le directeur général, Michael O'Leary.

Ryanair confirme son rang de première compagnie aérienne européenne. Portée par la reprise du trafic cet été, et la relance post-Covid, la compagnie aérienne irlandaise a annoncé ce lundi 7 novembre avoir réalisé un bénéfice de 1,371 milliard d'euros au cours des six mois à fin septembre, premier semestre de son exercice décalé.

Si ce résultat est légèrement inférieur au consensus des analystes fourni par le groupe, qui était de 1,385 milliard d'euros, il est nettement supérieur au précédent record établi en 2017 sur la même période, soit 1,29 milliard.

Ryanair se félicite dans un communiqué d'un « trafic record au deuxième trimestre », d'« une solide fiabilité opérationnelle et de tarifs estivaux robustes de 14% plus élevés par rapport aux prix d'avant le Covid ». Le trafic estival s'est en effet fortement redressé à 95,1 millions de passagers contre 39,1 millions un an plus tôt. C'est aussi plus qu'avant la pandémie, en 2019, où 85,7 millions de passagers avaient été transportés sur cette période.

Peu de visibilité pour le premier trimestre 2023

La fin de l'année s'annonce relativement de bon augure. Alors que l'hiver est traditionnellement déficitaire, Ryanair s'attend à un bénéfice après impôts compris entre 1 milliard et 1,2 milliard d'euros pour l'exercice clos le 31 mars, bien que cette prévision reste « énormément dépendante » de l'absence de chocs défavorables. « Les réservations et tarifs restent solides pour la période des vacances d'octobre et en prévision de celles de Noël », écrit la compagnie, qui espère ne pas voir se répéter le scénario de la vague d'Omicron qui avait fortement pesé sur la saison des fêtes l'an dernier.

Pour la suite, Ryanair minimise cependant l'impact du ralentissement économique en Europe. « Nous nous attendons à une croissance forte en cas de récession car les consommateurs ne vont pas arrêter de voler, mais vont plutôt devenir sensibles aux tarifs », commente-t-elle dans son communiqué.

Prévisions de trafic revues à la hausse

Ainsi, la compagnie indique relever ses « prévisions de trafic pour l'exercice 2022/2023 à 168 millions de passagers contre 166,5 millions, ce qui marque une augmentation de 13% comparé au trafic pré-Covid ». Une prévision qui dépasse largement le précédent record annuel de 149 millions de passagers enregistré avant la pandémie. Selon le directeur financier Neil Sorahan, le nombre de passagers devrait atteindre 185 millions l'an prochain.

Par ailleurs, sur le plan social, Ryanair, qui a fait face à des mouvements de grève dans plusieurs pays d'Europe, indique aussi prévoir le rétablissement des rémunérations pré-Covid en décembre pour ses équipes qui avaient accepté de diminuer leur paie pendant la pandémie afin de préserver les emplois. La compagnie note cependant qu'une « minorité de syndicats représentant moins de 10% des personnels de pilotes et cabines n'ont pas accepté jusqu'à présent les accords » salariaux proposés.

(Avec AFP et Reuters)