Viande de cheval : les plats retirés pourront être distribués aux associations

Par latribune.fr  |   |  317  mots
Les lasagne Findus au boeuf contenant de la viande de cheval / Copyright Reuters (Crédits : <small>Reuters</small>)
Le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, a indiqué jeudi sur RMC que les associations pourront récupérer les plats cuisinés retirés des grandes surfaces. Elles seront informées de leur contenu.

Il existe "une disposition réglementaire qui prévoit qu'on puisse faire le don de produits qui ont connu un défaut d'étiquetage", a indiqué Benoît Hamon, ministre de la Consommation, sur RMC jeudi. Les plats cuisinés ayant été retirés des grandes surfaces parce qu'ils pourraient contenir de la viande de cheval à la place du boeuf pourront donc être transmis aux associations.

"Ensuite, c'est aux associations de décider si oui ou non elles acceptent ces dons", a-t-il poursuivi. Mais "ceux qui bénéficieront de ces produits alimentaires ont droit à la réalité sur ce qu'ils mangent", a insisté le ministre.

Il a reconnu qu'un tel don pouvait être coûteux pour ces associations, notamment dans le cas des produits surgelés qui nécessitent un transport frigorifique. "On peut aussi comprendre que les associations refusent", a-t-il admis.

Les associations intéressées

Les associations s'étaient dites intéressées, auprès de l'AFP, il y a dix jours. Elles réclamaient cependant des garanties sanitaires. Seule la Croix-Rouge indiquait qu'elle n'en ferait pas la demande: "On considère que des produits qu'on ne propose pas au grand public ne devraient pas être offerts aux plus démunis".

Le 25 février, une société finlandaise d'agroalimentaire avait annoncé qu'elle allait redistribuer aux pauvres ses plats de kebab contenant de la viande de cheval, après avoir obtenu le feu vert des autorités sanitaires.

Dans la foulée du PDG de Picard, Philippe Pauze, qui a estimé un peu plus tôt dans la matinée que d'autres fraudes étaient à prévoir, M. Hamon a reconnu que dans la mesure où les contrôles étaient étendus dans les filières alimentaires, la découverte de nouveaux cas frauduleux ne pouvait être exclue. Il a promis en outre que les sanctions contre les auteurs de tromperie économique dans l'alimentaire seraient renforcées.