Pour la première fois depuis plus d'une décennie, les ventes de petites briques sont en berne. Le fabricant de jouets danois non coté a publié un chiffre d'affaires semestriel en recul de 5% à 14,9 milliards de couronnes danoises (deux milliards d'euros), un mois après avoir abruptement remercié son directeur général Bali Padda. De quoi laisser penser que Lego est confronté à son plus grand défi le début des années 2000, lorsqu'il avait frôlé la faillite.
L'année dernière, la croissance de son chiffre d'affaires s'était établie à 6%, contre 25% en 2015, et Lego a dit ne pas pouvoir assurer qu'il renouerait avec la croissance au cours des deux prochaines années. "Nous avons maintenant enclenché le bouton de réinitialisation pour le groupe dans son entier", a déclaré Jorgen Vig Knudstorp, président de Lego, admettant que la structure de l'entreprise était devenue trop complexe.
Des départs effectifs avant la fin de l'année
Il a indiqué qu'il s'emploierait à revenir à une organisation plus efficace afin de répondre à "une perte d'élan (...) dont nous pensons qu'elle pourrait conduire au final à la stagnation voire au déclin". Lego s'est dit déçu par la baisse de ses ventes sur ses principaux marchés, aux Etats-Unis et en Europe, après une décennie de croissance à deux chiffres. Ainsi, les ventes liées à la franchise "Star Wars" ont légèrement reculé au premier semestre.
Résultat, le groupe danois a annoncé la suppression de 1.400 emplois, dont 600 au siège social de Billund. Ces départs, qui représentent 8% des effectifs totaux de l'entreprises, se concrétiseront avant la fin 2017.
Lego, qui emploie actuellement 18.200 personnes, a nommé le mois dernier l'industriel danois Niels B. Christiansen au poste de directeur général en remplacement du Britannique Bali Padda, qui n'est resté en fonction que huit mois.
(Avec Reuters)