Hermès : pourquoi Jane Birkin ne veut plus associer son nom au célèbre sac

Par Mounia Van de Casteele  |   |  423  mots
En juin dernier, un sac à main rose Birkin, avec des finitions en or et diamants a été adjugé 1,72 million de dollars de Hong Kong.
L'actrice s'est dite choquée par une vidéo montrant le dépeçage des crocodiles pour élaborer des sacs valant chacun plusieurs milliers d'euros. Elle ne souhaite donc plus que son nom soit associé au célèbre accessoire dont le prix dépasse parfois les six chiffres.

"Jane Birkin vient d'exprimer ses préoccupations concernant les pratiques d'abattage de crocodiles". Voici ce qu'indique Hermès dans un communiqué publié à Paris mardi 28 juillet, alors que l'actrice, condamnant de tels procédés, a demandé à la célèbre maison de "débaptiser le Birkin Croco", sac dont le prix peut, pour certains modèles, atteindre de vertigineux sommets allant jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros:

Ayant été alertée par les pratiques cruelles réservées aux crocodiles au cours de leur abattage pour la production des sacs Hermès portant mon nom (...), j'ai demandé à la Maison Hermès de débaptiser le Birkin Croco jusqu'à ce que de meilleures pratiques répondant aux normes internationales puissent être mises en place pour la fabrication de ce sac".

La vidéo qui choque

Son indignation fait suite à la diffusion d'une vidéo d'une association pour la protection des animaux, la Peta (people of the Ethical Treatment of Animals), dans laquelle on peut voir le dépeçages des bêtes à la scie et à vif:

Rappelons à cet égard que la griffe possède plusieurs élevages de crocodiles, destinés notamment à être transformés en sacs Birkin justement. Comme LVMH, Hermès veut ainsi contrôler au plus près ses approvisionnements de peaux. Dans son communiqué la marque assure toutefois que la ferme filmée dans la vidéo "ne lui appartient pas". Et d'ajouter:

"Une enquête est en cours dans la ferme du Texas incriminée dans cette vidéo. Tout manquement avéré sera corrigé et sanctionné. Hermès précise que cette ferme ne lui appartient pas et que les peaux qu'elle fournit ne sont pas utilisées pour la fabrication de sacs Birkin".

Des pratiques très contrôlées ?

Hermès assure en outre imposer "à ses partenaires les plus hauts standards dans le traitement éthique des crocodiles" et contrôler les pratiques de leurs fournisseurs ainsi que leur "conformité avec les règles d'abattage" en vigueur, établies notamment "sous l'égide de l'ONU par la Convention de Washington de 1973 qui définissent la protection des espèces en danger".

La marque de luxe ne remet en outre pas en cause l'atrocité de la vidéo et se dit même avoir "aussi été choquée par les images récemment diffusées".

Hermès assure cependant que les propos de Jane Birkin "n'entament en rien l'amitié et la confiance qui [les] lient depuis de nombreuses années". A parfois 200.000 euros le sac, cela semble préférable...