Les prix alimentaires ont poursuivi leur baisse en octobre, selon la FAO

Par latribune.fr  |   |  570  mots
Le riz avait atteint en août son plus haut niveau en 15 ans, avec une hausse de près de 10% sur un mois à la suite des restrictions imposées par l'Inde sur ses exportations. (Crédits : Alessandro Bianchi)
L'indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui reflète la variation des cours internationaux d'un panier de produits de base, a diminué de 0,5% par rapport au mois de septembre pour un repli total de 10,9% sur un an. L'indice des prix des céréales a ainsi reculé de 1%.

La tendance se poursuit. Les prix mondiaux des denrées alimentaires continuent dans l'ensemble de se dégonfler pour le troisième mois consécutif en octobre. Les cours du riz, du blé, du sucre et du porc fléchissent tous, comme indiqué vendredi par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Lire aussiSystèmes agroalimentaires : les coûts cachés dépassent 10% du PIB mondial

Son indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui reflète la variation des cours internationaux d'un panier de produits de base, a diminué de 0,5% par rapport au mois de septembre pour un repli total de 10,9% sur un an. L'indice des prix des céréales a ainsi reculé de 1%.

Recul du blé et des céréales

Il a été tiré à la baisse par les prix du blé (-1,9%), plus abondant que prévu aux Etats-Unis, et par les prix du riz (-2%), la demande en importations se montrant « globalement atone en octobre » alors que le riz avait atteint en août son plus haut niveau en 15 ans, avec une hausse de près de 10% sur un mois à la suite des restrictions imposées par l'Inde sur ses exportations.

L'indice des prix des huiles végétales a lui faibli de 0,7%, les prix de l'huile de palme ont de même particulièrement baissé au moment où la production atteint un pic saisonnier dans les principaux pays fournisseurs. Quant à la viande, l'indice a reculé de 0,6%, surtout sous l'effet du recul des prix du porc.

Recul du sucre

Les prix des viandes de volaille ont, eux, légèrement monté, « car les épidémies de grippe aviaire ont continué à peser sur l'offre de plusieurs fournisseurs mondiaux importants, dans un contexte de forte demande de la part des consommateurs », friands de ce produit plus économique que d'autres viandes, souligne la FAO.

L'indice des prix du sucre, qui avait lui aussi atteint en septembre son plus haut niveau en 13 ans en raison de préoccupations autour de l'impact d'El Niño sur les récoltes en Thaïlande et en Inde, s'est replié de 2,2%.

Lire aussiPrix alimentaires: le Sénat approuve l'avancement des négociations commerciales en janvier

Enfin, l'indice des prix des produits laitiers a augmenté en octobre (+2,2%), après neuf mois de baisses consécutives, le lait en poudre profitant d'une forte demande, en particulier en Asie du nord-est. Cet indice reste néanmoins inférieur de 20,1% à son niveau d'octobre 2022.

Les Territoires palestiniens ont besoin d'aide alimentaire selon la FAO

L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a ajouté vendredi les Territoires palestiniens à la liste des pays et territoires ayant besoin d'une aide alimentaire extérieure.

« En Palestine, selon l'Aperçu des besoins humanitaires pour 2023, 1,5 million de personnes (28% de la population) étaient estimées en situation d'insécurité alimentaire aiguë et nécessitant une assistance immédiate entre mai et juillet 2022 (période de la collecte des données, NDLR): 1,2 million de personnes dans la bande de Gaza et 353.000 personnes en Cisjordanie », déclare l'agence.

« L'escalade du conflit en octobre 2023 est susceptible d'accroître les besoins d'aide humanitaire et d'assistance d'urgence, alors que l'accès aux zones touchées reste une préoccupation », ajoute la FAO dans son rapport sur les Perspectives de récolte et situation alimentaire publié trois fois par an. Au total, 46 pays et territoires nécessitent une aide alimentaire extérieure d'après la FAO.