La réparation automobile dans le collimateur de l'Autorité de la concurrence

Par latribune.fr  |   |  328  mots
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Après avoir constaté une augmentation de 35% des prix de l'entretien et de la réparation des voitures, l'Autorité de la concurrence a annoncé ce lundi avoir lancé une enquête dans ce secteur.

L'Autorité de la concurrence veut faire toute la lumière sur le coût de plus en plus élevé des réparations des véhicules. Selon elle, "depuis la fin des années 1990, les prix de l'entretien et de la réparation des véhicules ont augmenté de 35% (hors pièces détachées), soit deux fois et demi l'inflation". Elle a également indiqué que le prix des seules pièces détachées, qui représentent près de la moitié du coût de la réparation, a bondi de 30% entre 2000 et 2009, selon un communiqué publié ce lundi.

Pour les Français, ces importantes augmentations se sont traduites par une hausse de leurs dépenses de réparation et d'entretien de plus de 50% qu'ils paient directement ou par l'intermédiaire de leurs primes d'assurance, indique l'autorité. D'après l'Autorité, ces frais représentent désormais plus de 10% de leur budget.

Les hausses des coûts des matières premières et la main d'oeuvre peuvent expliquer cette augmentation, mais l'Autorité se pose la question de savoir si "ces facteurs justifient-ils à eux seuls une telle augmentation des prix".

L'Autorité veut savoir notamment si les garagistes indépendants peuvent concurrencer efficacement les réparateurs membres des réseaux des constructeurs. Alors que, depuis 2002, il est possible de faire réparer et entretenir son véhicule par un garage indépendant, les Français sont encore nombreux à faire appel à des garages agréés par un constructeur.

Selon une étude menée par l?UFC-Que Choisir en Allemagne, Belgique et Espagne, trois pays où le marché est libre, la différence de prix entre les pièces constructeurs et les pièces concurrentes est importante ( le tableau de ces différences de prix). L'Autorité cite à titre d'exemple : "un consommateur allemand qui répare son véhicule Citroën avec des pièces fabriquées par un équipementier concurrent de Citroën fait une économie de près de 30% en moyenne."