Renault parie sur une année 2013 "exceptionnelle" en France

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  435  mots
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Le groupe automobile « gagnera l'an prochain 1,5 ou deux points de part de marché par rapport à 2012 », affirme Bernard Cambier, directeur commercial France de Renault à latribune.fr.

« 2013 sera une année exceptionnelle pour Renault en France », affirme à latribune.fr Bernard Cambier, directeur commercial France du constructeur au losange. Et ce, « aussi bien pour la marque Renault que pour Dacia ». Le groupe « gagnera l'an prochain 1,5 ou 2 points de part de marché par rapport à 2012 », souligne le dirigeant. Ce qui devrait l'amener à 27,5% ou 28% de taux de pénétration (voitures particulières et utilitaires légers) dans l'Hexagone. Un score oublié depuis longtemps. En effet, Bernard Cambier table sur « 26,1% de part de marché en 2012, comme en 2011 ».

Rafale de nouveautés

L'an prochain, le directeur commercial France du groupe de Boulogne-Billancourt mise sur « la nouvelle Clio IV (NDLR : lancée en octobre 2012 en berline, début 2013 en break), un petit « SUV » (NDLR: faux 4x4 mis sur le marché dans le courant de l'an prochain), la Zoé électrique (commercialisée en octobre 2012) et une gamme Dacia renouvelée ». La filiale roumaine à bas coûts de Renault vient de lancer son monospace Lodgy. Elle commercialisera à la rentrée prochaine la fourgonnette Dokker et son dérivé « ludospace » type Renault Kangoo en version voiture particulière. Tous ces modèles sont produits à Tanger au Maroc. Puis, Dacia renouvellera entièrement, d'ici à la fin de l'année, sa Logan et la Sandero.

Immatriculations en baisse sur cinq mois

Le groupe Renault a vu ses immatriculations de voitures et d'utilitaires reculer de 19,6% sur les cinq premiers mois de 2012 à 248.200 unités, soit 24,6% de pénétration. Le  marché français dans son ensemble a fléchi sur la même période de 15,9%. Mais, Bernard Cambier promet un « bon mois de juin 2012 ». Il souligne qu'il privilégie les "ventes rentables". Il réalise "14,8% de ses ventes de voitures auprès des loueurs de courte durée", des transactions à très faibles marges. Les véhicules de démonstration, nécessaires pour faire essayer les voitures dans le réseau mais qui sont un canal privilégié pour réaliser des "fausses immatriculations", absorbent 8,2% seulement de ses volumes. Et les ventes à lui-même (auto-immatriculations) ne pèsent que pour 1,7%. Des pourcentages effectivement bas par rapport à la moyenne des constructeurs... sauf quand même pour les loueurs où Renault est un peu-dessus!. 

La France, premier contributeur aux profits

Bernard Cambier reconnaît qu'il souffre aujourd'hui d'un manque de "de vrai nouveau modèle depuis la Mégane de 2009 ». C'est dire s'il attend avec impatience le feu d'artifice promis par le constructeur. Le marché français est crucial pour le groupe en volumes mais aussi en marges. "La France est le premier contributeur aux résultats financiers de Renault, de très, très loin".