Nouvelle baisse des ventes de PSA Peugeot Citroën en France

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  344  mots
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Durant les quinze premiers jours de juin, PSA enregistre des immatriculations de voitures neuves en repli de 14,4 % sur le marché français. Citroën plonge davantage que Peugeot.

Mauvaise conjoncture pour le groupe PSA. Après des immatriculations en forte chute en Europe le mois dernier, le groupe français affiche des volumes encore en recul sensible sur le seul Hexagone. Durant les quinze premiers jours de juin,  PSA enregistre des immatriculations de voitures particulières neuves en repli de 14,4 % sur un marché français en baisse dans son ensemble de 5 %, selon des  chiffres officieux. Avec un fléchissement de 18,5 %, Citroën plonge encore davantage que sa marque-soeur Peugeot (- 10 %). Sur l'ensemble de la période du 1er janvier au 15 juin 2012, Citroën recule de 22,5 %, Peugeot de 24 %. La part de marché  de Citroën est en-dessous de 15 % (15,5 % sur la période janvier-15 juin 2011). Peugeot se retrouve pour sa part sous la barre des 16 %, contre 18 %.

Demande de petites moteurs à trois cylindres

Côté modèles, chez Citroën, la "mini" C1 fléchit sur la quinzaine de 24 %, la petite C3 de 17 %, le minispace C3 Picasso de 25 %, la familale C5 de 35 %. La petite citadine chic DS3 dégringole, elle, de moitié ! Côté Peugeot, la compacte 308 plonge de 30 %, le monospace compact 3008 de 18,7 %, la familiale 508 de 22 %. Chez Peugeot, on explique que "les immatriculations ne reflètent pas le niveau des commandes". Notamment sur la nouvelle petite 208. Les inédits petits moteurs essence à trois cylindres ne seront livrables en effet qu'à partir de juillet (82 chevaux), voire de septembre (68 chevaux). Or, "ils représentent déjà 15 % des commandes de 208", précise la firme au lion qui argue aussi de "moindres ventes aux loueurs, car nous privilégions les canaux rentables".

Renault quasi-stable

Le groupe Renault demeure, lui, quasi-stable (+ 1%), la progression de la marque à bas coûts Dacia (+ 21,5 %) compensant la baisse de 4 % de la firme au losange proprement dite. Sur cinq mois et demi, le recul atteint toutefois 22 % pour le groupe. La pénétration dans le marché français est inférieure pour Renault (avec Dacia) à 22 %, contre 24 % pour les cinq mois et demi correspondants de 2011. Globalement, les constructeurs tricolores reculent ensemble de 8,7 % en France sur les quinze premiers jours du mois de juin, les étrangers de 0,4 % seulement.