Renault a confirmé sa volonté ce jeudi de se doter de deux nouvelles marques, l'une dédiée au haut de gamme et l'autre au sport. Ce dernier label sera l'héritier de la célèbre griffe Alpine. Le directeur général délégué du groupe français, Carlos Tavares, en a fait l'annonce lors d'un congrès automobile. Renault possède déjà sa propre marque au losange, la marque roumaine à bas coûts Dacia et la firme sud-coréenne Renault Samsung Motors.

Une berlinette à l'horizon

Carlos Tavares avait indiqué en mai qu'une décision sur la relance de la marque Alpine serait prise "avant la fin de l'année",  avec un objectif de commercialisation d'ici "trois à cinq ans (...) avec un seul modèle pour commencer (...) . Renault a envie de faire des voitures attractives". Pour célébrer les 50 ans de la célèbre berlinette vainqueur en championnat du monde des rallyes au début des années 70, Renault a dévoilé fin mai un "concept" baptisé  Renault Alpine A110-50. Ce véhicule de salon arbore une carrosserie très agressive et originale en carbone de  couleur bleue, qui réinterprète le fameux « bleu Alpine ». Fruit du savoir-faire de Renault Sport Technologies, le "concept" Renault  Alpine A110-50 "s'imprègne de la compétition", affirme le constructeur au losange. La voiture dispose d'un moteur puisé chez l'allié nippon Nissan, un V6 3,5 litres  en position centrale arrière, qui développe 400 chevaux. Officiellement, il ne s'agit que d'un exercice de style. La vraie Alpine devrait être plus légère et pas trop chère.

Pour le luxe ce sera Initiale Paris

Renault avait évoqué par ailleurs récemment le lancement d'une marque luxueuse, qui pourrait être baptisée Initiale Paris. Ce label, timidement utilisé aujourd'hui sur des versions "huppées" de modèles de grande consommation (Twingo, Clio, Latitude...), devriendra une marque à part entière, comme Infiniti pour le japonais Nissan. La future voiture, prévue sur une plate-forme Mercedes, pourrait notamment recevoir ce logo.

Selon nos informations, Carlos Ghosn, le PDG du groupe, est plus prudent que son directeur général délégué. Il ne veut pas annoncer de création de marques avant que ne soient définies clairement leur identité, leur poltique produits et leur gamme. Il exige que soit d'abord précisément fixé le coût de ces projets.