PSA et le gouvernement discutent d'un soutien à la filiale bancaire du constructeur

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  509  mots
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Le gouvernement français et PSA Peugeot Citroën discuteront ce lundi soir d'un possible soutien public à la filiale bancaire Banque PSA finance (BPF) en crise, selon l'AFP. Une réunion doit se tenir à Matignon.

Le gouvernement français et PSA Peugeot Citroën discuteront ce lundi soir d'un possible soutien public à la filiale bancaire du constructeur automobile, Banque PSA finance (BPF), ont indiqué deux sources proches du dossier à l'AFP. Une réunion se tiendra à Matignon avec des représentants du premier ministre, de l'Elysée, des ministères de l'Economie et du Redressement productif ainsi que de PSA, selon une de ces sources. "Ils espèrent arriver à une conclusion", a précisé ladite source.

Forme de soutien

Le gouvernement avait indiqué la semaine dernière qu'il étudiait une forme de soutien - conditionnelle - à BPF, qui souffre des difficultés de la crise de sa maison mère ainsi que de son modèle de financement reposant sur des emprunts bancaires ou sur les marchés. L'abaissement brutal de ses notes par les trois grandes agences de notation met en péril sa capacité à se refinancer sur les marchés. Le constructeur automobile en profond marasme souhaite un accord avant la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre, prévue mercredi matin avant Bourse. 

Plan de sauvetage

D'après le Figaro, qui a révélé l'affaire, le plan de sauvetage en discussion comporte trois volets. Pour commencer, les banques créancières de BPF repousseraient des échéances de remboursements "sur l'équivalent de 4 milliards d'euros de dettes". De plus, elles apporteraient de nouveaux crédits à la filiale. Le chiffre de 1,5 milliard d'euros circule, selon le quotidien. Enfin, l'Etat garantirait les nouveaux emprunts de BPF à hauteur de 4 milliards.

Comité de groupe européen

PSA Peugeot Citroën doit dévoiler mercredi, par ailleurs, ses projets avec General Motors. Le constructeur français réunit le 24 octobre à 8 heures un comité de groupe européen. PSA devrait notamment annoncer une structure d'achats commune avec son allié américain, pour réduire leurs coûts. Il doit également faire le point sur les plates-formes communes pour des véhicules compacts et de gamme moyenne supérieure, ou encore une petite voiture destinée aux marchés émergents, récemment annoncée par les syndicats au Brésil, mais qui semble gelée à ce stade.

Produits communs

PSA et GM, qui ont scellé fin février dernier une alliance stratégique, ont mis sur pied au printemps des groupes de travail, qui présenteront leurs conclusions. PSA devrait développer les remplaçantes de sa berline Citroën C5, du (faux) 4x4 Peugeot 3008 et du monospace compact Opel Zafira, a indiqué samedi une source proche du dossier à l'AFP. GM est par ailleurs intéressé par le futur véhicule utilitaire léger qui sera produit dans l'usine PSA de Sevelnord (Nord) avec Toyota.

Projet Opel-PSA

Le projet de mise en commun des activités d'Opel, filiale allemande de GM en crise, et de la division automobile de PSA, révélé récemment par La Tribune, n'est pour sa part pas encore mûr selon nos informations. PSA et GM étudient un projet de société commune à parité, qui éveille le scepticisme des experts.