Citroën arrête la dernière limousine française de haut de gamme

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  395  mots
Citroën C6 Copyright Citroën (Crédits : <small>DR</small>)
Citroën arrête la production de sa C6, produite à Rennes à très faible cadence (922 ventes l'an dernier). Elle n'aura pas de successeur immédiat. Une DS fabriquée en Chine devrait prendre le relai à moyen terme.

Après la mort de la Peugeot 607 et de la Renault Vel Satis, la dernière limousine française de haut de gamme tire sa révérence, dans l'indifférence générale. Juste avant les congés de Noël, Citroën arrêtera en effet la production de la C6 dans son usine de Rennes (Ile-et-Vilaine) où une mini-ligne d'assemblage lui était réservée. Lancée en 2005 et prévue au départ pour des cadences de 20.000 unités annuelles, cette longue et originale berline, qui devait symboliser le luxe à la française,  n'aura jamais atteint ces scores. Il s'en est d'ailleurs vendu à peine 922 exemplaires en 2011. Dans le même temps, Mercedes a produit plus de 200.000 Classe E... Rien qu'en France, il s'est immatriculé près de 530 C6 seulement sur onze mois 2012, contre 4.000 BMW 5, 3.700 Audi A6, 3.200 Mercedes !

Largement déficitaire
Longue de 4,90 mètres, hyper-confortable et agréable à conduire, mais très chère, la C6 a surtout été victime du rétrécissement du marché français des grandes berlines,  mais aussi de la monopolisation croissante par les marques allemandes du segment du haut de gamme. Un créneau en théorie hautement lucratif, à condition qu'il y ait les volumes... car la C6 aura été, elle, largement déficitaire ! Cette lointaine descendante de la DS19 de 1955, de la Cx de 1974 et de la Xm de 1989, n'aura... pas de descendante dans l'immédiat. Elle doit être toutefois relayée à moyen terme par une DS « made in China », qui sera exportée... vers l'Europe. Trsite destin du haut de gamme français.

Chômage partiel
La direction de PSA Peugeot Citroën prévoit par ailleurs de nouvelles journées de chômage partiel en janvier pour ses sites de production en France, notamment à Rennes et Sochaux, ont indiqué vendredi des sources syndicales. A Rennes, six jours de chômage sont prévus en décembre sur les lignes de production de la C5 et la 508, puis sept jours en janvier, en raison d'un marché automobile atone, selon Michel Bourdon, représentant de la CGT. Sochaux chômera pour sa part trois jours, les 19, 20 et 21 décembre, puis fermera durant deux semaines. Une autre journée d'arrêt est par ailleurs prévue le 7 janvier prochain.

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Pour en savoir plus...

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