BMW, Porsche ou l'équipementier Continental affirment vouloir embaucher des salariés d'Opel

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  335  mots
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BMW, Porsche, Continental, s'affirment intéressés par l'embauche de salariés de l'usine Opel de Bochum, promise à la fermeture. Le site de la filiale germanique de GM emploie 3.200 personnes.

Il ne faut pas désespérer... Bochum. De nombreux constructeurs automobiles germaniques répondent aux angoisses des salariés de l'usine allemande d'Opel menacée de fermeture.  "Nous cherchons en permanence des employés qualifiés et expérimentés qui puissent travailler chez nous", affirme en effet  le responsable du recrutement chez BMW, Michael Albrecht, dans le journal populaire allemand Bild paru ce lundi. "Nous sommes toujours intéressés par des salariés qualifiés", souligne de son côté le responsable du personnel de Porsche, Thomas Edig. Même son de cloche de la part de l'équipementier Continental: les salariés d'Opel sont des "gens sur lesquels on peut compter, qui ont le savoir-faire et la mobilité nécessaires", affirme la directrice du personnel, Elke Strathmann.

3.200 salariés menacés

"Les salariés d'Opel sont parmi les meilleurs constructeurs de voitures automobiles dans le monde et en Allemagne (...) Ne vous faites pas de souci, on va avoir besoin de vous", surenchérit le ministre allemand de l'Economie, Philipp Rösler. Début décembre, Opel, la filiale malade du conglomérat américain General Motors, avait décidé de sacrifier le site de Bochum, histoire de réduire des surcapacités chroniques. La direction d'Opel assure vouloir "sauvegarder un nombre significatif d'emplois" sur ce site, où travaillent environ 3.200 personnes. Mais nombre de postes du site sont tout même en danger.

Quatre usines

La filiale allemande de GM,structurellement déficitaire, emploie plus de 40.000 salariés en Europe, où elle compte quatre sites de production outre-Rhin: Bochum, Rüsselsheim, Kaiserslautern et Eisenach. Mais, malgré des plans à répétition, le constructeur est victime de surcapacités chroniques à l'instar de son allié PSA. Opel a déjà annoncé du chômage partiel sur tous ses sites en Allemagne. Et ce n 'est pas la valse des patrons qui va contribuer à l'assainissement. Gros consommateur de PDG, Opel  devrait se voir désigner un nouveau président, le cinquième en trois ans!