Nissan, au secours des usines Renault ?

Par latribune.fr  |   |  311  mots
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Selon le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, le patron de Renault aurait accepté que des voitures de la marque Nissan soient produites dans les usines françaises du groupe. Une information que le groupe français refuse de confirmer pour le moment.

"Quand Renault va mal, il est normal que Nissan se porte au secours, cela s'appelle une alliance"... Aux dires d'Arnaud Montebourg, le PDG du constructeur français privatisé en 1996, Carlos Ghosn, aurait accepté que sa filiale nippone vienne en aide à ses usines en surcapacité. Le ministre du Redressement productif l'a affirmé au micro de BFMTV et RMC ce vendredi, deux jours après l'annonce par l'entreprise française d'un plan de réduction d'effectif visant la suppression de 7.500 postes

Le ministre explique avoir téléphoné au patron de Renault jeudi pour lui demander de "réinvestir en France". "Je lui ai dit: je souhaite que vous mettiez dans la négociation le fait que, comme vous êtes aussi le dirigeant de Nissan et que Renault contrôle Nissan, que Nissan se porte au secours des usines françaises et mette du travail sur les chaînes françaises", a rapporté Arnaud Montebourg.

Pas de confirmation chez Renault

Or, du côté de Renault, ce n'était pas tout à fait le même son de cloche. Ainsi, le directeur commercial, Jerôme Stoll, qui s'exprimait ce vendredi lors de la présentation des ventes du constructeur en 2012, n'a pas souhaité confirmer l'annonce du ministre. "Nous sommes engagés dans une négociation avec nos partenaires sociaux pour retrouver de la compétitivité sur notre marché européen" et "nous sommes au milieu des négociations", a-t-il indiqué, selon des propos rapportés par l'AFP.

Nissan "Made in France" et appel à la relocalisation

Avec une telle évocation d'éventuelles Nissan "made in France", l'occasion était belle, pour le ministre du Redressement productif ardent défenseur du "made in France", d'en appeler à la "relocalisation". "Déjà trente entreprises ont fait le choix de revenir", a-t-il affirmé, mettant en avant le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi comme facteur d'attractivité.