Les ventes de Dacia roumaines et marocaines explosent, mais Renault plonge

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  525  mots
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Les immatriculations de Dacia se sont envolées en février dans l'Hexagone. Mais la marque Renault continue de plonger. Le marché tricolore reste fortement orienté à la baisse.

Renault  n'arrive pas à enrayer la chute de ses immatriculations de voitures en France, malgré la nouvelle Clio IV. Mais, heureusement,  il y a Dacia. Les volumes de la marque au losange ont plongé de 19,5% en février dans l'Hexagone (hors utilitaires), selon le CCFA (Comité des constructeurs français d'automobiles). Des résultats qui renforcent la tendance que nous avions déjà constatée sur les premières semaines du mois. Ces mauvaises performances commerciales ont été en partie contrabalancées par la filiale roumaine à bas coûts (+37,3%) et sa toute nouvelle Sandero II, qui, quoi qu'en dise Renault, est une rivale de la Clio IV. Mais, au total, le groupe tricolore dans son ensemble affiche un recul de ses immatriculations dans l'Hexagone de 10,8%. La marque au losange enregistre un des pires scores  en termes de parts de marché (18,8% à peine en février).  Avec Dacia (5,74% de part de marché), la pénétration remonte à 24,5%. 

Citroën plonge aussi

Chez PSA, ce n'est pas la joie non plus.  Ses immatriculations ont en effet chuté de 15,5% le mois dernier en France. Peugeot recule moins que le marché total (-9,1%) grâce notamment à sa 208. Mais, Citroën plonge (-22,2%).  Le groupe PSA atteint une part de marché de 28,6%. Du côté des étrangers, le groupe Volkswagen a vu ses immatriculations reculer de 7,5%, Fiat de 9,1% , Nissan de 10,3%, GM de 14,7%,  Ford de 33,4%. Le coréen Hyundai-Kia grimpe de 5,3% et le japonais Toyota de 12,3%.

Chute du marché

Le marché français total a chuté sur le mois de 12,1% à 143.366 immatriculations (- 7,7 % à nombre de jours ouvrables comparables), accentuant encore davantage la mauvaise orientation déjà constatée sur les premières semaines de février.. Sur les deux premiers mois de 2013, avec 268.164 immatriculations, le marché des voitures particulières neuves était en baisse de 13,5 % en données brutes (-11,5 % à nombre de jours ouvrables).

Petites voitures

Sur les deux premiers mois de l'année, la France reste un marché de petites voitures, qui représentent 52% des ventes totales, contre 41% pour la moyenne européenne. Favorisées par le bonus-malus, ces petites voitures posent tout de même un vrai problème industriel et d'emplois. Car une bonne partie de ces véhicules est produite hors de France. Chez Renault, c'est même la très, très grosse majorité. La Twingo est fabriquée en Slovénie, la plus grande partie des Clio en Turquie, les Dacia exclusivement en Roumanie et au Maroc. Chez PSA, les Peugeot 107 et Citroën C1 sont assemblées en République tchèque, les Citroën C3 Picasso en Slovaquie, tout comme une fraction des Peugeot 208. En revanche, la plupart  des 208 sont produites en France, ainsi que toutes les Citroën C3-DS3... et les Toyota Yaris. En revanche, la catégorie des moyennes supérieures, dont tous les modèles français (sauf l'épiphénoménale Renault Latitude) sont produits dans l'Hexagone (Renault à Sandouville et PSA à Rennes), représente à peine 12% des ventes totales (18% de moyenne européenne). Heureusement, il reste encore les compactes (32% du marché), produites en France (Renault à Douai, PSA à Mulhouse et Sochaux), sauf les Renault Mégane et Citroën C4 Picasso en Espagne.