Jaguar Land Rover, propriété de l'indien Tata, veut produire... en Inde

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  251  mots
Copyright Reuters
Le constructeur britannique de véhicule de haut de gamme vaut produire des véhicules en Inde. Depuis 2011, il ne réalise qu'un simple assemblage à partir de composants importés de Grande-Bretagne. Du coup, ses véhicules sont trop chers en Inde.

Jaguar Land Rover (JLR), détenu par le groupe indien Tata Motors, envisage de produire des véhicules en Inde d'un bout à l'autre de la chaîne, selon le Wall Street Journal. Le constructeur britannique assemble depuis 2011 en Inde quelques modèles avec des composants importées de Grande-Bretagne. Fabriquer l'ensemble du véhicule en Inde réduirait le prix de revient. "Comme le Brésil, l'Inde est l'une des alternatives étudiées par Jaguar Land Rover pour produire intégralement des voitures", affirme au journal une source proche du dossier.

Le Range Evoque, un succès

Jaguar et Land Rover avaient été rachetés par Tata Motors à l'américain Ford en 2008 pour 2,3 milliards de dollars (2 milliards d'euros). JLR a enregistré en 2012 des ventes mondiales record de 357.773 véhicules, en hausse de 30% par rapport à 2011, grâce notamment à une forte demande en Chine, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Toutefois, le succès provient du spécialiste du 4x4 Land Rover, dont le Range Evoque est un succès. Jaguar, marque de voitures de luxe, reste très retrait. 

Création d'emplois

JLR, qui produira aussi en Chine à partir de 2014, a créé plus de 8.000 emplois au cours de ces deux dernières années. Ce chiffre comprend 1.100 nouveaux emplois sur le site de Castle Bromwich, 1.000 à l'usine de Solihull et 1.000 à Halewood. Dans le courant du premier semestre de l'exercice 2012-2013, Jaguar Land Rover a décidé de faire fonctionner en trois huit ses usines de Halewood et de Solihull. Une indéniable réussite.