Dernier jour de travail pour les salariés d'Heuliez

Par latribune.fr  |   |  276  mots
Les salariés d'Heuliez lors d'une manifesfation à Niort en 2009 / Reuters.
Les salariés de l'équipementier automobile Heuliez se sont rendus pour la dernière fois au travail ce jeudi. La seule et unique usine de cet ancien fleuron français de la carrosserie a été placée en liquidation judiciaire le mois dernier. La région Poitou-Charentes espère encore pouvoir créer une Société d'économie mixte pour sauvegarder l'activité en attendant un éventuel repreneur.

Les salariés de l'équipementier automobile Heuliez sont arrivés à leur usine le cœur serré, ce jeudi matin, pour leur dernière journée de travail. Le 30 septembre, le tribunal de commerce de Niort a prononcé la liquidation judiciaire de cette entreprise de carrosserie de Cerizay, dans les Deux-Sèvres, qui emploie 283 personnes. L'arrêt de l'usine sera effective à partir de demain, vendredi 1er novembre.

> Heuliez, société fétiche de Ségolène Royal, liquidée... et "re-sauvée" par le contribuable.

"C'est la fin aujourd'hui d'un des fleurons de l'industrie automobile de la région. La fin d'une aventure industrielle commencée en 1920", a lâché ému, Claude Point, le représentant CFDT, cité par l'AFP.

Une quinzaine d'emplois sauvegardés ?

Les ouvriers, accompagnés de leurs enfants, ont assisté au dernier coup de presse donné sur un élément de carrosserie, avant de déposer leurs tenues de travail sur les grillages ceinturant le site.

L'entreprise avait été placée en redressement judiciaire le 11 avril dernier. Heuliez s'était déclaré trois fois en cessation de paiement depuis 2008. La Région Poitou-Charentes espère encore pouvoir relancer l'usine en créant une Société d'économie mixte (SEM) qui reprendrait l'activité en attendant un hypothétique repreneur.

> Six mois de sursis pour Heuliez, placé en redressement judiciaire.

Le tribunal doit se prononcer, ce jeudi après-midi, sur la validité de ce plan de reprise qui permettrait seulement de conserver une quinzaine d'emplois... dans l'espoir que des contrats ultérieurs permettent de ré-embaucher les anciens salariés.

(Re)voir les réactions des salariés sur France 3 Poitou-Charentes :

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