Au début, il n'y avait que PSA. Puis, Volvo et Mercedes s'y sont mis. Et voilà Volkswagen qui s' intéresse à la question. Le constructeur allemand doit dévoiler, au prochain salon de Tokyo le 20 novembre, une micro-citadine Up dotée d'un minuscule bicylindre à gazole de 48 chevaux conjugué à un bloc électrique rechargeable sur une prise de courant avec une boîte à double-embrayage DSG  à sept rapports.

Baptisé Twin-Up, ce prototype hérite de la technologie déjà développée pour le prototype XL1. Les émissions de CO2 au kilomètre sont annoncées inférieures à 30 grammes. Ce qui est remarquable. Volkswagen n'évoque pas de production en série à ce stade, alors qu'il s'apprête à commercialiser une Up électrique.

Tout petit marché en France

L'hybride diesel, dont le constructeur français a été l'initiateur en 2012, combine un moteur à gazole, intrinsèquement plus sobre et donc moins émetteur de CO2, à une motorisation électrique. En toute logique, les gains en consommation sont meilleurs qu'avec un hybride traditionnel à essence. En contrepartie, la technologie est encore plus complexe et onéreuse. Et il est difficile de la rentabiliser, car elle n'est vendable quasiment qu'en Europe, l'Asie et les Etats-Unis étant rétifs au diesel.

PSA a immatriculé 15.200 Peugeot 3008 et 508 hybrides ainsi que Citroën DS5 ainsi dotées en Europe sur les huit premiers mois. Le marché de l'hybride diesel reste encore tout petit, même si les ventes ont doublé en un an, à 7.645 immatriculations à peine au premier semestre en France. Soit 0,8% du marché total.

Offre encore restreinte

L'offre comprend aujourd'hui les "Hybrid 4" de PSA, la Volvo V60 "Plug In Hybrid" (rechargeable) émettant 48 grammes de CO2 seulement, mais coûtant plus de 60.000 euros. Mercedes propose aussi une Mercedes E Blue Tec Hybrid (non rechargeable) à partir de 52.000 euros. Et c'est tout. Les autres hybrides (Volkswagen, Audi, BMW et bien sûr Toyota et Honda) sont des véhicules à motorisation essence-électrique...