Pékin donne son feu vert à Renault pour produire en Chine

Par latribune.fr  |   |  283  mots
Après plusieurs retards successifs, Renault a désormais le feu vert officiel de Pékin pour son implantation en Chine avant Noël. Renault veut s'implanter enfin industriellement à Wuhan. Le démarrage de la production devrait intervenir en 2016
Le constructeur automobile chinois Dongfeng a annoncé jeudi, juste avant l'arrivée à Pékin du premier ministre français Jean-Marc Ayrault, avoir reçu le feu vert des autorités pour constituer avec Renault une coentreprise en Chine.

Le souhait du constructeur automobile français est exaucé. Trois semaines avant Noël, Renault vient en effet d'obtenir le feu vert officiel de Pékin pour constituer avec le constructeur automobile chinois Dongfeng une coentreprise en Chine.

La Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC), la plus haute instance chinoise de supervision économique, a donné son approbation formelle à cette coentreprise, en vue de laquelle les deux groupes avaient signé un protocole d'accord en mars 2012, a rappelé le constructeur chinois.

Une production annuelle de 150.000 véhicules

Les deux groupes possèderont chacun 50% des parts de la nouvelle entité, qui représente un investissement de 7,76 milliards de yuans (932 millions d'euros) et devrait produire 150.000 véhicules par an sur le premier marché mondial, a précisé Dongfeng dans un communiqué.

Rappelons au passage que Renault est l'un des rares grands constructeurs automobiles à ne pas avoir d'activité de production en Chine, où les ventes de voitures connaissent une insolente croissance.

Or, le français envisageait depuis longtemps une implantation industrielle en Chine, un terrain déjà occupé par son concurrent PSA Peugeot Citroën - qui possède lui-même une coentreprise avec Dongfeng.

La coentreprise avec Renault "renforcera la compétitivité du groupe"

Voici chose (presque) faite. Dongfeng, deuxième constructeur du pays, a même estimé que sa coentreprise avec Renault, basée à Wuhan, dans la province centrale du Hubei, "renforcera la compétitivité du groupe, la valeur de ses marques et sa profitabilité".

Pour l'heure, Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, est attendu jeudi à Pékin pour le début d'une visite officielle de cinq jours axée sur les relations économiques et la coopération nucléaire civile.