Les ventes de voitures électriques et hybrides explosent en France mais les scores restent faibles

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  378  mots
La Renault Zoé, reine du (micro) marché des voitures électriques
Les ventes de voitures électriques et hybrides ont connu une forte progression l'an dernier en France. Elles représentent ensemble 3,1 % de part de marché. Si les immatriculations d'hybrides sont substantielles, les électriques restent très faibles.

Les ventes de voitures électriques et hybrides ont crû fortement l'an dernier en France. Elles représentent ensemble 3,1 % de part de marché, selon des chiffres publiés mardi par l'association Avere. Les ventes de voitures électriques se sont envolées de 55 %. Mais à des niveaux encore très faibles, soit à peine 8.779 unités sur un peu moins de 1,8 million de voitures neuves écoulées l'an dernier dans l'Hexagone.

La Renault Zoé, la Nissan Leaf et la Bluecar de Bolloré utilisée en autopartage sont les plus prisées. Le nombre d'utilitaires légers électriques a bondi pour sa part de 42 %, mais à... 5.175 unités seulement, avec la fourgonette Renault Kangoo Z.E. en tête.

La quasi-absence d'infrastructures publiques pour recharger ces véhicules, la très faible autonomie et les 8 à 10 heures de recharge, handicapent toujours gravement l'essor de ces véhicules auprès des particuliers.

Les hybrides sont en pointe

Si les ventes d'électriques restent un épiphénomène dépendant surtout des commandes publiques, les immatriculations de voitures hybrides sont nettement moins anecdotiques. Les modèles hybrides (moteur thermique combiné à une traction électrique en appoint) ont vu leurs scores quasiment doubler en France l'an dernier pour atteindre 41.389 véhicules, dont 28.676 dotés d'une motorisation essence-électrique, principalement des Toyota japonaises, et 12.713 équipés d'une double motorisation diesel-électrique (Peugeot et Citroën surtout, mais aussi Mercedes, Volvo)...

"La France reste le leader des ventes de véhicules électriques et hybrides en Europe", affirme le communiqué de l'association pour la promotion de véhicules propres, devant la Norvège et l'Allemagne. "En 2020, nous estimons que le parc roulant des électriques et hybrides (voitures particulières et véhicules utilitaires légers) en France dépassera les 800.000 véhicules", ajoute-t-il.

Pas si propres

Il est toutefois abusif de qualifier les hybrides de voitures "propres". Elles consomment certes moins que les modèles à essence classiques et rejettent donc moins de CO2 au kilomètre. Mais, favorisées par les homologations officielles, ces voitures ne consomment dans la réalité quotidienne pas vraiment moins que des les véhicules diesel traditionnels.

Quant aux hybrides diesel, ils sont effectivement en principe les plus sobres et donc vertueux, mais leur coût reste très élevé, voire prohibitif, rançon de leur sophistication.