PSA : La famille Peugeot divisée par le projet de recapitalisation

Par latribune.fr  |   |  267  mots
Thierry Peugeot craint que la recapitalisation de PSA n'entraîne une dilution de la participation de la holding familiale.
Dans une lettre à son cousin Robert Peugeot qui président la holding familiale,Thierry Peugeot, le président du conseil de surveillance de PSA critique le soutien au projet de recapitalisation du groupe automobile.

"Je m'inquiète de la stratégie de désengagement de Peugeot que tu sembles vouloir mettre en œuvre", écrit Thierry Peugeot à son cousin Robert dans une lettre que s'est procurée le quotidien Les Echos. 

Des clauses qui ne conviennent pas

L'actuel président du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën reproche au patron de la holding familiale FFP de soutenir le projet de recapitalisation de l'entreprise dont ils sont actionnaires. Si cet accord est validé la famille Peugeot ne détiendrait - à égalité avec l'Etat français et le constructeur chinois Dongfeng - , que 14% de PSA, contre 25% actuellement. Une dilution que Thierry Peugeot juge préjudiciable à l'ensemble du groupe. 

En outre, la holding serait privée de son double droit de vote et une clause limiterait la famille héritière dans sa capacité à augmenter sa participation dans le groupe automobile. 

Pas assez "d'implication"

Les critiques de Thierry Peugeot portent également sur la manière dont les négociations ont été menées, l'homme d'affaires reprochant au conseil de FFP un manque "d'implication" dans les discussions qui, à ses yeux, "peut expliquer [leur] résultat potentiellement très négatif" pour la holding. 

Le président du conseil de surveillance de PSA estime que "les actionnaires et le marché seraient aujourd'hui en mesure d'accompagner pleinement l'augmentation de capital dont le groupe a besoin", même s'il déclare soutenir "pleinement"un partenariat "industriel et commercial" avec Dongfeng considéré comme "un axe essentiel et fondamental de la stratégie" du groupe. 

Pour aller plus loin:

>> La famille Peugeot restera-t-elle premier actionnaire de PSA?