BMW dément toute manipulation des émissions de diesel de ses véhicules

Par latribune.fr  |   |  388  mots
Cette communication intervient alors que le magazine Der Spiegel a rapporté, vendredi, que BMW, Volkswagen, Audi, Daimler et Porsche se seraient peut-être entendus pour fixer les prix des systèmes de traitement des émissions de moteurs diesel.
Suite aux accusations du magazine allemand Der Spiegel sur une potentielle entente entre BMW et ses rivaux sur les émissions de diesel de ses voitures, le constructeur automobile nie en bloc.

BMW dément toute manipulation des émissions de diesel de ses voitures ainsi que toute entente avec ses rivaux. Dans un communiqué publié dimanche, le constructeur allemand affirme ainsi :

"Les voitures du groupe BMW n'ont pas été manipulées et sont conformes aux dispositions légales réglementaire (...) Cela s'applique évidemment aux voitures diesel. Et cela est confirmé par les résultats des tests des autorités nationales et internationales."

Cette communication intervient alors que le magazine Der Spiegel a rapporté, vendredi, que BMW, Volkswagen, Audi, Daimler et Porsche se seraient entendus pour fixer les prix des systèmes de traitement des émissions de moteurs diesel, formant un cartel depuis les années 1990.

Le Spiegel dit tirer cette information "d'un document écrit, que le groupe Volkswagen a adressé aux autorités de la concurrence" en juillet 2016, comme "une sorte d'auto-dénonciation".

> Lire aussi : Un cartel automobile allemand aurait sévi depuis les années 1990

La Commission européenne a annoncé, samedi, que les autorités de la concurrence européennes enquêtaient sur ces allégations. De leur côté, les autorités allemandes ont appelé à la transparence et à des sanctions, si les faits étaient avérés. Ce à quoi, a répondu un porte-parole de BMW :

"Nous ne sommes pas au courant d'une enquête contre nous."

Des petits réservoirs moins chers

Depuis 2006, les constructeurs se seraient rencontrés de nombreuses fois pour déterminer la taille des réservoirs d'AdBlue - un additif qui permet de réduire les émissions polluantes d'oxyde d'azote, toujours d'après le Spiegel. De gros réservoirs se révélant plus chers, les groupes auraient opté pour de petits réservoirs, ne contenant pas assez de liquide pour réduire de manière suffisante les gaz polluants émis.

Ainsi, plusieurs constructeurs automobiles sont soupçonnés d'avoir triché sur les rejets polluants, depuis que Volkswagen a reconnu en 2015 avoir installé un logiciel truqueur sur onze millions de véhicules diesel aux Etats-Unis.

BMW a, pour sa part, "fermement rejeté l'accusation" selon laquelle ses réservoirs AdBlue seraient limités. Le constructeur automobile a, d'autre part, justifié les discussions menées avec les autres constructeurs sur les réservoirs AdBlue, en expliquant qu'elles avaient pour objectif de créer une infrastructure pour les développer à travers l'Europe.

(avec agences)