BMW présente sa nouvelle stratégie dans l'électrique

Par latribune.fr  |   |  527  mots
(Crédits : BOB STRONG)
BMW dévoile son ambitieux projet « Neue Klasse » pour rester compétitif dans l'électrique.

Samedi, le constructeur automobile allemand BMW a dévoilé son projet « Neue Klasse » (Nouvelle Classe) dans le cadre de sa stratégie visant à rester compétitif dans le secteur de la mobilité électrique, face à la concurrence acharnée de Tesla et des constructeurs asiatiques en avance. Cette annonce a eu lieu juste avant l'ouverture du salon de l'automobile de Munich en Allemagne.

La « Neue Klasse » englobe une « nouvelle génération de six modèles de voitures 100% électriques » que le groupe prévoit de lancer sur une période de deux ans, à partir de 2025. Ces modèles couvriront une gamme allant des berlines aux SUV, comme l'a annoncé Oliver Zipse, PDG de BMW, lors de la présentation conceptuelle de ces futurs véhicules.

La production initiale de ces nouveaux modèles aura lieu dans la nouvelle usine hongroise du groupe, avant de s'étendre aux installations de Munich, de Chine et du Mexique, selon Zipse.

Cette nouvelle génération de véhicules promet une "autonomie accrue de 30%, une recharge 30% plus rapide et une efficacité supérieure de 25%", a précisé le groupe dans un communiqué.

BMW avait déjà annoncé sa stratégie « Neue Klasse » en 2021, la qualifiant aujourd'hui de vision pour une mobilité « plus humaine, intelligente et respectueuse de l'environnement », sans toutefois fournir davantage de détails sur les modèles spécifiques ni sur une date précise pour la transition complète vers la propulsion électrique.

Des économies d'échelle

Dans le cadre de cette annonce, Oliver Zipse a également mentionné le développement d'un boîtier de contrôle électronique commun à l'ensemble de ces futurs modèles, ainsi qu'aux autres marques du groupe. Cette stratégie vise à accroître les marges de BMW et à maintenir sa compétitivité dans un secteur de plus en plus concurrentiel.

Walter Mertel, directeur financier du groupe, qui englobe également les marques Mini et Rolls-Royce, a expliqué :

« L'épine dorsale, le système opérationnel, la manière dont nous opérons nos véhicules seront les mêmes pour toutes nos marques. C'est ainsi que nous réaliserons des économies d'échelle. »

Malgré son rôle de pionnier dans le secteur de la mobilité électrique avec la BMW i3, cette dernière ne figure qu'au dixième rang des voitures électriques les plus courantes sur les routes allemandes, loin derrière les modèles de Tesla et Volkswagen, selon le Center of Automotive Management (CAM).

Contrairement à certains de ses concurrents, BMW n'a pas encore fixé de date butoir pour l'abandon des moteurs à combustion. Il continue également de s'intéresser à la technologie hydrogène tout en poursuivant le développement de moteurs à combustion interne. Cela survient alors que l'Union européenne se dirige vers une mobilité sans émissions de carbone d'ici 2035.

Face à ce contexte, le projet « Neue Klasse » vise à répondre au succès de Tesla et des constructeurs asiatiques, notamment chinois, qui cherchent à conquérir le marché européen de la mobilité électrique. Matthias Schmidt, expert du secteur, estime que BMW n'est « pas en retard », mais il souligne que le terrain de jeu devient de plus en plus encombré à partir de 2024.

(avec Reuters et l'AFP)