BMW : le bénéfice net en baisse au deuxième trimestre, les ventes en hausse grâce à l'électrique

Le constructeur automobile allemand a vu son bénéfice net plombé par des effets comptables liés à sa coentreprise chinoise BMW Brilliance. Au deuxième trimestre, le résultat net s'établit ainsi à 2,9 milliards d'euros, en baisse de 2,9%. En revanche, le chiffre d'affaires de BMW augmente fortement de 7% sur un an, grâce à une hausse des ventes, portées par l'électrique.
Le nombre de véhicules électriques vendus par le groupe a plus que doublé sur les six premiers mois de l'année (+133,1%) (Photo d'illustration).
Le nombre de véhicules électriques vendus par le groupe a plus que doublé sur les six premiers mois de l'année (+133,1%) (Photo d'illustration). (Crédits : BOB STRONG)

[Article publié le jeudi 03 août à 10h19 et mis à jour à 11h37] Le groupe automobile allemand a affiché au deuxième trimestre un bénéfice net en baisse. BMW a connu une chute de 2,9% de son résultat net, à 2,9 milliards d'euros, liée à une « imposition plus forte » cette année. Celle-ci résulte de l'intégration de sa coentreprise chinoise BMW Billiance, a indiqué l'entreprise dans un communiqué publié ce jeudi 3 août. Dans la foulée de ces résultats, le titre BMW perdait 2,71% à 09h02 GMT, sur l'indice Dax de la Bourse de Francfort, lui même en baisse de 0,96%.

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En revanche, son chiffre d'affaires a grimpé de 7,0% sur un an. L'entreprise a bénéficié d'une hausse des ventes de 11,3% de son segment automobile, après une année 2022 marquée par une forte de baisse des livraisons. « Notre forte croissance vient de l'augmentation significative de nos ventes de véhicules totalement électriques », s'est félicité Oliver Zipse, PDG du groupe, dans un communiqué. Le nombre de véhicules électriques vendus par le groupe a plus que doublé sur les six premiers mois de l'année (+133,1%). Il représente désormais 12,5% des livraisons, selon les chiffres publiés par BMW.

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« Nous investissons davantage que prévu dans la e-mobilité », s'est félicité Walter Mertl, le directeur financier du groupe, dans une conférence de presse jeudi.

Le groupe est lancé dans une transition électrique à marche forcé, à coup de milliards d'investissement dans la transformation de ses usines et sites de production. D'ici 2024, au moins une nouvelle voiture sur cinq produite par BMW aura une propulsion entièrement électrique, puis une sur quatre d'ici 2025 et une sur trois en 2026, selon des objectifs dévoilés en mars. Toutefois, BMW ne voit pas de fin total du moteur à combustion à l'horizon. « Il n'y a aucun indice que le monde va abandonner le moteur à combustion, il suffit de voir les Etats-Unis, ou la Chine. L'Europe est la seule région qui a décidé d'une sortie. Or, nous sommes des producteurs mondiaux », a observé Oliver Zipse.

Des prévisions annuelles en hausse

L'entreprise résiste en Chine, un marché où elle fait un tiers de son chiffre d'affaires, avec une hausse de 3,6% des livraisons au premier semestre. Comme l'ensemble des constructeurs allemands, le groupe fait face à des vents contraires dans ce pays, où la concurrence des acteurs locaux se fait de plus en plus pressante, notamment sur l'électrique. Au mois de mai, le constructeur allemand avait annoncé un investissement d'1,3 milliard d'euros pour produire en Chine sa future gamme de voitures électriques et les batteries associées à partir de 2026.

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Ces bons résultats ont permis à l'entreprise de rehausser ses prévisions annuelles, selon un communiqué préliminaire publié en début de semaine. Le groupe prévoit désormais une « solide croissance » de ses livraisons, contre une « faible croissance » attendue précédemment, et sur une marge d'exploitation entre « 9% et 10,5% », plutôt que « 8% et 10% » auparavant pour son segment automobile.

Ces bonnes perspectives « s'appuient sur un carnet de commandes bien rempli ainsi que sur une disponibilité vraisemblablement meilleure des véhicules haut de gamme », explique encore BMW.

Toutefois, le constructeur de Munich s'attend désormais à un flux de trésorerie « d'au moins 6 milliards d'euros », contre 7 milliards précédemment, en raison notamment d'une « hausse des coûts des matières premières ». « Les charges liées aux fournisseurs, en raison des surcoûts dus à l'inflation et à la chaîne d'approvisionnement, continuent d'avoir un effet négatif au cours du second semestre » a-t-il détaillé.

(Avec AFP)

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Commentaires 5
à écrit le 04/08/2023 à 9:18
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Vous parlez trop des dégoutantes bagnoles allemandes, il y a plein de marques dans le monde vous savez !?

le 04/08/2023 à 11:32
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Je pense que personne ne vous demande d'acheter les voitures allemandes BMW , Mercedes, Audi et Porsche. Si vous n'avez pas les moyens vous pouvez rester avec votre Dacia qui est devenue la premiere marque en France. De grâce laissez les autres jouir...

à écrit le 04/08/2023 à 0:01
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"Il n'y a aucun indice que le monde va abandonner le moteur à combustion" La mouche contre la vitre...

à écrit le 03/08/2023 à 16:28
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Une BMW, une Audi, une Mercedes, une Aston Martin, une Rolls Royce, une Ferrari, une Porche électrique ça n'a pas de sens. Sur ce point Tesla a eu raison de concevoir, construire et commercialiser ses voitures sous sa propre marque. Tesla est, et re...

à écrit le 03/08/2023 à 12:47
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"grâce à une hausse des ventes, portées par l'électrique." L’incendie en cours sur le cargo Fremantle Highway relance une nouvelle fois la polémique autour du transport des voitures électriques. En réalité, ce n’est pas tant un problème de voit...

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