Le Qatar veut réduire l'influence des syndicats de Volkswagen

Par latribune.fr  |   |  490  mots
La Qatar Investment Authority (QIA) détient 17% du capital de Volkswagen
Le Qatar, troisième actionnaire de Volkswagen, recommande au constructeur automobile de s'employer à réduire l'influence de ses puissants syndicats, selon le Bild am Sonntag. Le constructeur allemand a démenti cette information.

Le Qatar, troisième actionnaire de Volkswagen, recommande au constructeur automobile de s'employer à réduire l'influence de ses puissants syndicats, a révélé le "Bild am Sonntag", sans citer de sources. La Qatar Investment Authority (QIA) profitera d'une réunion dimanche avec le président du directoire Matthias Müller et d'autres hauts responsables de VW pour réclamer un amoindrissement du rôle du comité d'entreprise, a précisé l'hebdomadaire allemand. Volkswagen a démenti dimanche cette information.

"La co-détermination (prise de décision commune par l'entreprise et ses délégués du personnel) et le (rôle) du comité d'entreprise ne figuraient pas à l'ordre du jour des discussions", a déclaré un porte-parole de Volkswagen.

La QIA, qui détient 17% du capital de Volkswagen, s'est refusé à tout commentaire. Un porte-parole de VW a dit que les discussions de Matthias Müller avec le Qatar "s'inscrivent dans la communication de la nouvelle direction de VW avec un associé important". Le comité d'entreprise de VW s'est refusé à tout commentaire. Ce dernier, autant représenté que les actionnaires au conseil de surveillance de 20 sièges de Volkswagen, jouit d'une influence certaine et a été épargné par le passé par les mesures d'économie.

Le Qatar veut des véhicules électriques aux Etats-Unis

Le président du directoire Matthias Müller et le président du conseil de surveillance Dieter Pötsch ont rencontré les responsables de la Qatar Investment Authority (QIA) dimanche à Doha pour faire le point des investigations sur le scandale des tests d'émissions, sur la nouvelle structure de l'entreprise et sur son activité à venir, ont dit deux sources au fait du dossier. Le scandale des tests d'émission truqués a sapé la capitalisation boursière de VW et Matthias Müller a fait savoir qu'il faudrait réaliser des économies massives pour payer une ardoise qui, de l'avis des analystes, pourrait dépasser les 40 milliards d'euros.

Le Qatar, qui dispose de deux sièges au conseil de surveillance, réclamera aussi que VW mette en avant les véhicules électriques aux Etats-Unis afin de regagner du terrain sur le deuxième marché automobile mondial, poursuit le Bild.

Une réunion extraordinaire du conseil de surveillance le 9 décembre

Le conseil de surveillance de VW tiendra une réunion extraordinaire le 9 décembre pour discuter des investigations et de la marque haut de gamme Audi, dont les moteurs diesel V6 3,0 litres étaient aussi équipés d'un logiciel de contournement des tests d'émission. Matthias Müller, qui doit rendre publics le 10 décembre les premières conclusions d'une enquête interne sur le scandale, s'emploie à refondre l'organigramme du constructeur depuis sa prise de fonction le 25 septembre.

Il entend décentraliser une partie des prérogatives du siège social de Wolsburg vers les marques et les représentations régionales, promouvoir une méthode de management moins autoritaire et développer les véhicules électriques.