Macron veut "peser dans les décisions stratégiques" de Renault

Par latribune.fr  |   |  253  mots
Emmanuel Macron rejette toute forme de rééquilibrage des termes capitalistiques de l'Alliance entre Renault et Nissan.
Le ministre de l'Economie a encore fait savoir son opposition à un rééquilibrage du capital de Renault. Il juge que, en tant qu'actionnaire de long terme, l'Etat est en droit de mener une politique plus interventionniste chez Renault.

Macron ne veut pas entendre parler d'un changement des termes de l'alliance Renault-Nissan ! Le ministre de l'économie l'a encore redit mercredi lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale.

"Il ne s'agit en aucun cas de rééquilibrer ou de transformer les équilibres de l'alliance qui a été conclue en 2002", a-t-il déclaré.

"En aucun cas nous n'accepterons que ces équilibres soient revisités (...) Il n'y a pas de projet de fusion, il n'y a pas de projet de délocalisation, il n'y a pas de projet de transfert d'actifs", a-t-il ajouté.

Mais le ministre a été plus loin encore:

"L'objectif de l'Etat en tant qu'actionnaire de long terme, c'est de pouvoir peser sur les décisions stratégiques de l'entreprise", a-t-il affirmé.

Ajoutant :

"Lorsque l'Etat français était au capital de Renault en 2002, nous avions plus de 40% du capital, et donc, penser que cette opération a remis en cause les équilibres de l'alliance est une vue de l'esprit."

Six mois de bras de fer

Le bras de fer engagé entre l'Etat et Renault a commencé en mai dernier lorsque la puissance publique a décidé de monter dans le capital du constructeur automobile afin d'imposer les droits de vote double.

L'Etat est alors monté à plus de 20% du capital, contre 15% initialement. Pour Nissan, cette initiative remettait en cause l'équilibre de l'alliance.

Pour rappel, si Renault possède 44% du capital de Nissan, ce dernier ne détient que 15% du Français mais sans détenir de droits de vote.