Moteurs truqués : l'ex-patron de Volkswagen avait reçu des mails

Par latribune.fr  |   |  364  mots
Suite aux accusations des États-Unis, le groupe a reconnu avoir installé, sur 11 millions de véhicules diesel commercialisés dans le monde entre 2009 et 2015, un logiciel de trucage qui minore la mesure des émissions polluantes afin de contourner les tests antipollution.
L'ancien patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, a reçu des emails sur le problème des moteurs diesel truqués un an avant que le scandale n'éclate, a annoncé le groupe allemand dans un communiqué.

Six mois après l'éclatement du scandale des moteurs diesel truqués, le groupe automobile allemand révèle que son ancien patron, Martin Winterkorn, a reçu des emails sur le problème des moteurs diesel truqués un an avant que le scandale n'éclate.

M. Winterkorn, qui a démissionné à la suite du scandale, avait reçu un mémo en mai 2014 et était présent au cours de réunion où le problème a été abordé, avant d'être révélé, mais "aucune attention particulière ne lui avait été initialement portée" par la direction de Volkswagen, selon le communiqué.

Dans le communiqué publié mercredi 2 mars sur son site internet, Volkswagen a également assuré qu'il allait se défendre contre toute action en justice de ses actionnaires à cause du scandale qui a révélé, en septembre, que le groupe avait équipé des voitures de logiciels faussant le résultat des tests antipollution.

Plaintes collectives aux États-Unis et en Allemagne

Une plainte collective visant le constructeur allemand a été déposée fin février aux États-Unis, à laquelle près de 200 plaignants venant des 50 États américains sont associés et réclament des dommages et intérêts "significatifs" à Volkswagen pour avoir équipé certaines de ses voitures de logiciels truqueurs.

En Allemagne, une plainte a été déposée par plusieurs dizaines de grands actionnaires auprès de la justice allemande à la suite du plongeon du cours de Bourse du constructeur en raison du scandale des moteurs truqués. Mercredi, le groupe automobile a déclaré avoir respecté les procédures d'information des marchés.

"Après un examen attentif par des experts juridiques internes et externes, l'entreprise confirme sa conviction que son conseil d'administration a dûment rempli ses obligations vis-à-vis de la loi allemande sur les marchés de capitaux", lit-on dans le document déposé par Volkswagen pour sa défense auprès du tribunal régional de Brunswick.

Volkswagen a, au total, avoué avoir équipé 11 millions de ses voitures de logiciels truqueurs à travers le monde.

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