PSA veut se séparer de 1.300 emplois en rupture conventionnelle collective

Par latribune.fr  |   |  332  mots
(Crédits : © Vincent Kessler / Reuters)
La direction de PSA veut supprimer 2.200 emplois, dont 1.300 en rupture conventionnelle collective, grâce aux nouvelles dispositions de la Loi travail.

Comme l'enseigne textile Pimkie, le constructeur automobile PSA souhaite recourir en 2018 à 1.300 ruptures conventionnelles collectives et 900 dispenses d'activité pour des seniors, tout en embauchant 1.300 CDI et 2.000 jeunes en alternance, a appris l'AFP mardi auprès de sources syndicales.

Remplacer des seniors par des jeunes

Dans le détail, le groupe PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel, Vauxhall) projette 1.250 mobilités externes, 50 passeports de transition professionnelle et 900 départs en congés séniors. Ce dispositif permet à des salariés de cesser le travail quelques années avant leur retraite, tout en conservant leur contrat de travail et une partie de leur salaire.

En contrepartie, l'entreprise envisage de recruter 1.300 CDI en 2018 dans sa division automobile (62.000 salariés fin 2016) et 2.000 jeunes en alternance, selon des représentants syndicaux interrogés par l'AFP, conviés mardi à une négociation sur la politique d'emploi.

A titre de comparaison, 1.170 congés seniors et 1.500 mobilités externes sécurisées ont été réalisés en 2017, ainsi que 1.200 recrutements CDI et 2.500 emplois jeunes, selon les chiffres communiqués aux syndicats mardi.

Mise en oeuvre courant février

En 2018, PSA prévoit par ailleurs 6.000 mobilités internes et 1.000 parcours de reconversion, des chiffres comparables à 2017, a précisé la CFTC.

"L'équilibre entre sortants et rentrants est atteint", a réagi Anh-Qhuan Nguyen (CFE-CGC). A l'inverse, Jean-Pierre Mercier (CGT) a qualifié le projet d'"inacceptable" alors que "PSA est riche à milliards".

Le projet sera examiné en comité central d'entreprise le 19 janvier pour une mise en oeuvre courant février. Il est conditionné, pour la partie relative aux ruptures collectives conventionnelles, à la signature d'un accord majoritaire.

Ce dernier reprend des mesures issues du dispositif annuel de gestion des effectifs créé chez PSA par un accord datant de 2013, prolongé par un second texte signé en 2016 par cinq syndicats sur six. Selon l'Observatoire des métiers mis en place chez le constructeur, 13% de ses métiers sont classés "sensibles" (amenés à disparaître), 60% à l'équilibre et 27% en tension (besoins en recrutement).

(avec l'AFP)