Carlos Tavares voulait le statu quo sur le partage du capital de PSA c'est-à-dire un noyau dur divisé à parts égales (13%) entre la famille Peugeot, l'Etat français et le chinois DongFeng. On savait néanmoins que l'Etat français voulait sortir du capital afin de récupérer du cash. La difficulté était de sortir sans chambouler cet équilibre précaire qui aurait pu favoriser une montée de DongFeng dans le capital.
Une plus-value de plus d'un milliard d'euros
Bercy a donc opté pour une cession à la Banque publique d'investissement, le bras armé de l'Etat en matière d'investissement. Celle-ci va débourser 1,920 milliard d'euros pour s'emparer de 12,7% du capital et de 18,5% des droits de vote. Pour l'Etat, il s'agit d'une plus-value de 1,12 milliard d'euros.
"Le produit abondera le compte d'affectation spéciale des participations financières de l'État et servira donc à financer les investissements de l'État actionnaire", écrit l'Agence de participation de l'Etat dans un communiqué.
La Banque publique d'investissement juge que "cette acquisition s'inscrit dans sa stratégie d'investissement dans des entreprises leaders, innovantes et incarnant l'industrie française du futur". La BPI insiste sur le fait que cette opération s'inscrit également dans la continuité de l'esprit dans lequel l'Etat était entré dans le capital : "A travers Bpifrance, le secteur public demeurera un actionnaire de référence du groupe PSA".
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