Renault persiste dans son épreuve de force avec l'Etat

Par latribune.fr  |   |  290  mots
Alors que l'Etat est monté au capital de Renault, le constructeur automobile a demandé jeudi que demandé que "l'équilibre entre les deux principaux actionnaires de Renault (l'Etat et Nissan, NDLR) soit maintenu lors de la prochaine assemblée générale ou restauré après celle-ci".
Le conseil d'administration extraordinaire convoqué jeudi soir par le PDG Carlos Ghosn a rejeté le principe de droits de votes doubles voulu par l'Etat.

Publié le 17/04/2015 à 07:41. Mis à jour le 17/04/2015 à 10:29.

Renault ne jette pas l'éponge. Le conseil d'administration extraordinaire convoqué jeudi 16 avril au soir par le PDG Carlos Ghosn a annoncé qu'il persistait à rejeter le principe de droits de votes doubles prévus par la "loi Florange", contre la volonté de l'Etat qui est monté au capital pour les imposer.

Au terme du conseil d'administration, le constructeur automobile a en outre demandé que "l'équilibre entre les deux principaux actionnaires de Renault (l'Etat et Nissan, NDLR) soit maintenu lors de la prochaine assemblée générale ou restauré après celle-ci".

Macron assure vouloir préserver "les équilibres de l'alliance"

De son côté, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a assuré qu'il n'était pas dans l'intention de l'Etat de remettre en cause cet équilibre, alors qu'il est pourtant monté à 19,7% du capital du groupe au Losange en acquérant 4,73% supplémentaires afin de peser sur l'assemblée générale du 30 avril.

"Les équilibres de l'alliance sont et seront pleinement préservés par l'Etat francais", a affirmé Emmanuel Macron à l'AFP, alors que Nissan détient 15% du capital de Renault. Plus tôt jeudi, le ministre avait assuré que les actions seraient "revendues dès après l'assemblée générale".

Le directeur général de Total soutient Carlos Ghosn

Interrogé sur RTL vendredi matin, le directeur général de Total Patrick Pouyanné a soutenu le patron de Renault:

"Je comprends Carlos Ghosn. Il doit veiller aussi à son alliance avec les Japonais, qui est à la base du renouveau de Renault. [...] L'économie c'est l'affaire des entreprises, l'État est là pour poser des cadres. [...] L'intervention de l'État en tant qu'actionnaire mérite d'être repensée."

(Avec AFP)