Scandale Volkswagen : Royal annonce l'ouverture d'une enquête en France

Par latribune.fr  |   |  297  mots
"J'ai également demandé aux constructeurs nationaux de s'assurer que de tels agissements n'ont pas eu cours en France", a déclaré la ministre (ici en juin 2014).
Le ministère français de l'Ecologie affirme avoir demandé des "éléments d'information" à l'Agence fédérale américaine de protection de l'environnement.

La France se saisit du dossier concernant les accusations de fraude aux tests anti-pollution visant le groupe automobile Volkswagen aux États-Unis. Le ministère français de l'Ecologie a annoncé mardi 22 septembre l'ouverture d'une "enquête approfondie" sur ce dossier, qui ébranle depuis vendredi le constructeur allemand.

Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait déjà promis qu'une décision à propos de l'ouverture d'une telle enquête serait prise rapidement.

Les constructeurs nationaux sollicités

Dans un communiqué, la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, Ségolène Royal, affirme :

"J'ai saisi l'Agence fédérale américaine de protection de l'environnement pour obtenir tous les éléments d'information pertinents, permettant d'apprécier la nature de la fraude et les moyens mis en oeuvre pour la détecter."

Elle précise avoir demandé des "propositions d'actions" aux instances françaises compétentes, à savoir l'Union technique de l'automobile, du motocycle et du cycle (UTAC), service désigné par l'État français auprès de la Commission européenne pour réaliser les essais d'homologation. L'UTAC devra également "se rapprocher de l'Agence fédérale américaine de protection de l'environnement pour approfondir les mécanismes de fraude".

"J'ai également demandé aux constructeurs nationaux de s'assurer que de tels agissements n'ont pas eu cours en France", ajoute la ministre.

Le gouvernement allemand se veut rassurant

Pour sa part, le ministre allemand des Transports a affirmé mardi qu'il n'avait "aucune indication" que d'autres constructeurs que Volkswagen aient truqué leurs moteurs en Allemagne.

"Nous sommes en discussions avec les Américains, avec les administrations en charge de l'environnement, avec le secteur automobile, et nous n'avons aucune indication à ce stade" à ce sujet, a déclaré Alexander Dobrindt lors d'un point de presse à Berlin.

(Avec Reuters et AFP)