Volkswagen : Ferdinand Piëch démissionne

Par latribune.fr  |   |  284  mots
Ferdinand Piëch et Martin Winterkorn, les deux têtes de Volkswagen
Après deux semaines de guerre interne, le président du conseil de surveillance démissionne. Le président du directoire Martin Winterkorn remporte la partie.

Ferdinand Piëch a apparemment perdu la partie. Samedi 25 avril, en fin d'après-midi, un communiqué a annoncé sa démission du Conseil de surveillance de Volkswagen qu'il présidait jusqu'ici et depuis 2002. Il démissionne de l'ensemble de ses autres mandats au sein du groupe et est imité par sa femme Ursula, elle-même également membre du Conseil de surveillance. Ferdinand Piëch sera remplacé provisoirement à son poste par Berthold Huber, actuel vice-président de ce conseil de surveillance et ancien président du syndicat IG-Metall.

Deux semaines de débats

C'est l'épilogue d'un bras de fer entamé voici deux semaines avec le président du directoire de Volkswagen, Martin Winterkorn. La bataille entre Ferdinand Piëch, 78 ans, et Martin Winterkorn, 67 ans, longtemps le dauphin du « patriarche » avait débuté par une interview dans le Spiegel du 11 avril. Ferdinand Piëch indiquait « prendre de la distance » avec la stratégie du président du directoire. Avec ces déclarations, le « patriarche » du groupe de Wolfsburg entendait mettre en cause le maintien de Martin Winterkorn à la tête du groupe.

Mis en minorité

Il semble que Ferdinand Piëch n'ait pu obtenir dans cette entreprise, le soutien des actionnaires de VW, notamment Porsche et l'Etat de Basse-Saxe. Dans une réunion du Présidium du conseil de surveillance vendredi dernier à Salzbourg, Ferdinand Piëch s'est retrouvé en minorité par 5 voix contre une selon l'agence DPA. Martin Winterkorn avait été renforcé par cette réunion. Selon la presse allemande, Ferdinand Piëch aurait cherché à contourner cette décision la semaine dernière. En vain. Il a donc démissionné. Reste une question : pourquoi a-t-il ainsi abandonné son protégé ? Elle reste sans réponse.