Le Qatar fait sien Canary Wharf, le quartier d'affaires londonien

Par latribune.fr (avec Reuters)  |   |  252  mots
Le quartier d'affaires londonien Canary Wharf, vu de nuit.
Faute de contre-proposition, Songbird Estates, le propriétaire du quartier d'affaires londonien, ne s'oppose plus à une OPA de 3,5 milliards d'euros emmenée par le Qatar.

Songbird a fini par céder au chant des sirènes qataries. Les actionnaires majoritaires du propriétaire indirecte de Canary Wharf, quartier de l'est de la capitale britannique, ont annoncé, dans un communiqué publié mercredi 28 janvier, accepter l'offre de 2,6 milliards de livres (environ 3,5 milliards d'euros au cours actuel) formulée par Qatar Investment Authority, qui détient déjà 29% du capital de Songbird, et Brookfield Property Partners, lui-même déjà actionnaire de la société foncière Canary Wharf Group.

Les actionnaires ont jusqu'à jeudi pour accepter l'offre. Une fois effectif, ce rachat permettra au consortium de mettre la main sur le quartier de gratte-ciels Canary Wharf, propriété du groupe éponyme, dont Songbird possède 70%, Brookfield 22% et Franklin Resources (7%).

Une offre sous-évaluée

Songbird estime toutefois que cette offre sous-évalue cet actif, mais en l'absence de contre-proposition il recommande à présent aux minoritaires d'apporter leurs titres à la vente. En décembre, lorsque l'offre avait été formulée, le groupe immobilier avait en effet expliqué dans un communiqué que "l'offre de QIA et Brookfield ne reflète pas la pleine valeur de l'entreprise, sa position unique et le potentiel de croissance potentielle", a répondu Songbird dans un communiqué.

Pour la société, qui détient la majorité des parts de Canary Wharf Group, ses actifs valent 3,81 livres par action (contre 3,50 livres proposées par QIA), portant la valeur estimée de la société à 2,8 milliards de livres (environ 3,75 milliards d'euros au cours actuel), selon ses propres estimations.