Pont en Haute-Garonne : le gouvernement reconnaît "du retard en matière d'investissement"

Par César Armand  |   |  396  mots
(Crédits : Social Media)
Invité de la fédération nationale des travaux publics ce 19 novembre au congrès des maires, le ministre des Collectivités territoriales a admis que "les choses [étaient] perfectibles" en matière de financements des infrastructures.

Au lendemain de l'effondrement d'un pont en Haute-Garonne, le ministre des Collectivités territoriales a eu une "pensée pour les victimes" et reconnu que "les choses étaient perfectibles" en matière de financement des infrastructures.

"Évidemment qu'on a pris du retard en matière d'investissement", a déclaré Sébastien Lecornu, invité de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) ce 19 novembre au congrès des maires, et lui-même adjoint au maire de Vernon (Eure).

"On doit mettre les bouchées doubles"

Les conseils départementaux et les communes possèdent en effet 90% des 200.000 à 250.000 ponts français, mais peinent à trouver des moyens pour les entretenir et les réparer. "Un pont au-dessus d'un chemin de fer, un pont au-dessus d'un ruisseau, ce sont des sommes astronomiques et pouvant pomper le budget d'un mandat",  reconnaît Sébastien Lecornu. "Là, on doit mettre les bouchées doubles", admet-il.

Dans le cadre du projet de loi "Engagement et Proximité" en cours d'examen à l'Assemblée nationale, le ministre a promis d'introduire un amendement permettant aux préfets de faire "sauter le verrou des 80% des subventions". Autrement dit, dès que ce texte sera promulgué par le président de la République, les communes pourront "subventionner à 100%" ces projets d'envergure.

Le camion pesait plus du double du poids autorisé sur le pont

Pour rappel, hier lundi 18 octobre, un pont s'est effondré à Mirepoix-sur-Tarn, coûtant la vie à deux personnes. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de la catastrophe. Selon le maire de la commune, l'édifice a "craqué" sous le point d'un poids-lourd qui remorquait un engin de chantier, une foreuse. Le camion et son chargement pesait "plus de 40 tonnes", selon l'élu. Or, le tonnage maximal autorisé sur cet ouvrage métallique construit en 1931 et régulièrement inspecté était de 19 tonnes.

"On tirera toutes les conséquences du drame quand on aura compris ce qu'il s'est passé", a déclaré sur LCI la secrétaire d'Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon.

"Les GPS ne mentionnent pas systématiquement que tel ou tel ouvrage, pont, est limité à tel poids. Est-ce qu'il faut l'embarquer dans les GPS ? (...) Si c'est une bonne décision à prendre de dire qu'on embarque ces données dans les GPS, cette décision sera prise rapidement", a-t-elle ajouté.

(avec Reuters)