Arkema très optimiste pour le second semestre

Par Audrey Tonnelier  |   |  243  mots
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La marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) dépassera le milliard d'euros en 2011, avec quatre ans d'avance sur les objectifs.

Arkema fait mentir les Cassandre qui prédisaient à l'ancienne filiale de Total, rendue autonome en 2005, un destin aussi chaotique que celui de Rhodia. Au premier semestre, la marge d'Ebitda (excédent brut d'exploitation) de 17,3% du premier chimiste hexagonal le place dans la fourchette haute du secteur, alors qu'il était en queue de peloton à sa naissance, avec 8,9% de marge au premier semestre 2005.

Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires a atteint 1,8 milliard d'euros (+ 10%) et l'Ebitda a crû de 33%, à 320 millions d'euros. Seule ombre au tableau : la division produits vinyliques, qui fabrique du PVC pour le secteur du bâtiment en Europe, un secteur à la peine. La rentabilité y est tout juste parvenue à l'équilibre sur le trimestre.

Contrairement à Rhodia, que son passif de près 3 milliards d'euros a contraint à un mariage de raison avec le belge Solvay au printemps dernier, Arkema présente un endettement raisonnable (moins de 11% des fonds propres à fin juin 2011) et des engagements de retraite modérés (239 millions d'euros à fin 2010). De quoi permettre au groupe de se développer seul. Il mise notamment sur l'Asie, qui représente 20% du chiffre d'affaires.

Sur l'ensemble de l'année, les dirigeants visent "une progression de l'Ebitda de l'ordre de 30%, qui devrait permettre de dépasser pour la première fois [...] le milliard d'euros d'Ebitda". Ces prévisions laissent surtout espérer un relèvement des objectifs 2015. Prévoyant un Ebitda de plus de 1 milliard et une marge de 14%, ils semblent désormais bien frileux.