Un meilleur usage du médicament entraînerait 378 milliards d'euros d'économies

Par latribune.fr  |   |  309  mots
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Six leviers essentiels permettraient d'économiser quelque 500 milliards de dollars (378 milliards d'euros) sur les dépenses de santé, au niveau mondial, d'après une étude du cabinet spécialisé en santé IMS Health, qui s'est penché sur le cas de 186 pays.

Il n'y a pas de petites économies. Surtout dans le domaine de la médication, comme le révèle mardi le cabinet spécialisé en santé IMS Health, qui s'est penché sur le cas de 186 pays à partir de ses propres données, de celles de l'OMS et de la Banque mondiale. Un meilleur usage du médicament permettrait ainsi d'économiser quelque 500 milliards de dollars (378 milliards d'euros) sur les dépenses de santé, au niveau mondial.

8% du coût total

"Ce montant représente 8% du coût total des dépenses de santé dans les pays considérés", a souligné Robert Chu, président d'IMS Health France, cité dans un communiqué. Or, selon IMS Health, ces coûts seraient "évitables grâce à une série de mesures en faveur d'un usage responsable du médicament". Le cabinet a ainsi déterminé "six leviers essentiels" pour un meilleur usage du médicament.

Un meilleur encadrement

Pour commencer, il faudrait "améliorer l'observance" des prescriptions. Chiffrée à 269 milliards de dollars (203,4 milliards d'euros), la non-observance des traitements représente plus de 50% des coûts évitables, selon l'étude. Le cabinet pointe du doigt le "rôle renforcé du pharmacien" dans le respect des traitements. Le cabinet préconise aussi "la réalisation d'audits, de suivis médicalisés pour les patients âgés" qui ont des polymédications.

Enfin, comme facteurs d'économies, IMS Health met en garde contre l'abus des antibiotiques, la réduction des erreurs médicamenteuses et l'usage optimisé des médicaments génériques.
Des mesures qui vont peut-être pousser la France à statuer sur la polémique vente de produits en ligne. Cette pratique est en effet jugée "dangereuse" par l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), et propice au risque de mauvais usage des médicaments.