1 milliard d'euros : le prix que BASF est prêt à payer pour une nouvelle usine

Par latribune.fr  |   |  291  mots
BASF se tourne vers les Etats-Unis afin de tirer profit du prix de l'énergie nettement plus bas outre-Atlantique qu'en Europe grâce à l'exploitation du gaz de schiste.
Le numéro un mondial de la chimie, l'allemand BASF, pourrait se lancer dans la construction d'un site de production de propylène aux Etats-Unis. Avec plus d'un milliard d'euros sur la table, ce serait un investissement record pour le groupe.

A l'occasion de la publication de ses résultats trimestriels, le leader mondial de la chimie, l'Allemand BASF en a profité vendredi pour annoncer une nouvelle. Et pas des moindres. Le groupe a indiqué qu'il étudiait la construction d'une usine de fabrication de propylène pour un montant record qui pourrait dépasser le milliard d'euros. Mais le montant de l'investissement, ainsi que sa localisation exacte et la capacité de production du site, sont encore à l'étude. 

Le propylène est un gaz et un composé de base majeur de l'industrie pétrochimique. Il intervient dans la fabrication de peintures pour voitures, de lessive ou encore d'absorbants dans les couches pour bébés.

Une usine aux Etats-Unis, où l'énergie est moins chère 

Afin de tirer profit du prix de l'énergie nettement plus bas outre-Atlantique qu'en Europe grâce à l'exploitation du gaz de schiste, "BASF étudie un investissement dans une installation d'envergure mondiale destinée à la fabrication de propylène à partir de méthane sur la côte du Golfe aux Etats-Unis", a indiqué le groupe.

L'industrie chimique allemande en général, et son plus grand nom, BASF, en particulier, mettent régulièrement en garde contre le risque de désindustrialisation que font peser sur l'Europe des prix de l'énergie nettement plus élevés que ceux en vigueur aux Etats-Unis.

Le patron du groupe rhénan a indiqué lors de l'assemblée générale de BASF à Mannheim:

"Le gaz naturel coûtait en 2013 aux Etats-Unis un tiers seulement de ce que nous payons en Europe. Dans les cinq années qui viennent, nos investissements en Europe représenteront moins de 50% de l'ensemble de nos investissements. C'est une première" a souligné vendredi Kurt Bock