Le nouveau Pdg de Sanofi reçoit 4 millions de "welcome bonus" : Le Foll et Royal indignés

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  285  mots
Selon le porte-parole du gouvernement, il faut aussi limiter la rémunération des grands dirigeant des entreprises privées.
Le gouvernement a jugé "incompréhensible" et a appelé à la "décence" après l'annonce de l'octroi d'un bonus de 4 millions d'euros au nouveau patron du groupe pharmaceutique français, Olivier Brandicourt.

"C'est incompréhensible. Comment tous ces gens, qui expliquent que c'est le mérite, que c'est l'économie libérale, le risque, la prise de risque qui doivent faire les résultats, ces gens-là, à peine prennent-ils la tête d'une entreprise - c'est-à-dire qu'ils n'ont pris encore aucun risque - sont déjà assurés d'avoir rémunération sans commune mesure?"

Ainsi, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a réagi avec vigueur lundi 23 février sur RTL à l'annonce de l'octroi d'un bonus de 4 millions d'euros au nouveau patron du groupe pharmaceutique français Sanofi, Olivier Brandicourt. D'après un document consultable sur le site internet de Sanofi, Olivier Brandicourt, bénéficiera d'une indemnité forfaitaire brute de 2 millions d'euros lors de sa prise de fonction. Celui qui dirige actuellement les activités pharmaceutiques du groupe allemand Bayer recevra à nouveau d'une telle indemnité en janvier 2016, s'il est toujours en poste.

Limiter le salaire des grands dirigeants

Selon le porte-parole du gouvernement, il faut ainsi limiter la rémunération des grands dirigeant:

"On l'a fait au niveau des entreprises publiques en plafonnant les salaires. Il faut qu'il y ait des règles qui soient réaffirmées, un peu de morale" [...] Cela pourrait être dans la loi mais le problème est que ces grandes entreprises sont internationales", a-t-il déclaré.

Interrogée sur RMC et BFMTV, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a également jugé "pas normal du tout" cette prime de bienvenue. "Ce qu'il faudrait c'est un peu d'autodiscipline dans la décence des comportements", a dit Ségolène Royal qui "espère" qu'Olivier Brandicourt va renoncer à ces 4 millions d'euros. "Ce serait un minimum", a-t-elle dit.