Pfizer annonce le rachat de Medivation, coup dur pour Sanofi

Par latribune.fr  |   |  342  mots
Avec un chiffre d'affaires de 8,3 milliards dollars prévu en 2020, Pfizer va presque doubler ses revenus dans l'oncologie. A noter que Sanofi ne figure pas dans le top 10 des groupes pharmaceutiques générant le plus d'argent dans ce domaine.
Le géant de américain de la pharmacie a bouclé lundi le rachat de Medivation, au grand dam de Sanofi, engagé depuis le printemps dans des négociations avec la biotech spécialiste des traitements anticancéreux.

[Article publié le 22 août 2016 à 8:27, mis à jour à 14:00]

Les assauts de Sanofi seront restés vains. Après des mois d'offres et de négociations avec Medivation, le groupe français a été devancé par l'un de ses principaux concurrents, Pfizer. Le géant américain de la pharmacie a en effet conclu le rachat de la biotech américaine, spécialiste des traitements anticancéreux, pour une somme atteignant 14 milliards de dollars (12,4 milliards d'euros), soit 81,5 dollars par action.

L'offre de Pfizer va bien au-delà de la valorisation de Medivation dont les actions ont clôturé à 67,16 dollars vendredi, soit une valorisation de 11,1 milliards de dollars. Elle est également largement supérieur aux offres - comprises entre 9,3 milliards de dollars et 10 milliards de dollars - transmises depuis avril par Sanofi. Au mois de juillet, le géant pharmaceutique français pensait pourtant avoir fait un pas décisif vers l'acquisition de la biotech après avoir obtenu un contrat de confidentialité, non sans avoir au préalable menacé de faire démettre sa direction.

Lire aussi : Sous la menace, Medivation accepte de discuter avec Sanofi

Pfizer prend du poids dans le domaine de l'oncologie

En mettant la main sur Medivation, Pfizer ajouteà son portefeuille le médicament contre le cancer de la prostate Xtandi qui promet, selon les analystes, de générer à lui seul 5,7 milliard de dollars de revenus par an d'ici 2020. La biotech développe par ailleurs un traitement, baptisé Talazoparib, qui permettrait de limiter la multiplication des cellules cancéreuses en s'attaquant directement à leur ADN.

Cette acquisition représente la plus grosse opération pour le laboratoire américain depuis le rachat d'Hospira l'année dernière pour 17 milliards de dollars. Et la plus importante, tout court, dans le domaine de l'oncologie. Le géant américain signe ainsi son retour dans le domaine des rachats faramineux, après que l'administration Obama a bloqué en avril le rachat d'Allergan pour 150 milliards de dollars, de peur que l'entreprise n'installe son siège en Irlande.

*Un graphique de notre partenaire Statista

(Avec AFP)