Hausse des prix du carburant : le gouvernement pourtant satisfait de ses contrôles à la pompe

Par latribune.fr  |   |  433  mots
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La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, dévoile le résultat d'une campagne nationale de contrôle des pompes à essence menée au second semestre 2010. Elle indique que les résultats sont "satisfaisants". Pas sûr que cela calmera les consommateurs alors que les prix ont grimpé ces dernières semaines.

Les prix de l'essence et du diesel ont grimpé ces dernières semaines. Ils approchent leurs recors de la mi-2008. Le litre de super sans plomb 95 flirte avec le plafond de 1,50 euro, le super sans plomb 98 l'a déjà dépassé. Le gazole, le carburant le plus utilisé par les Français - il représente 78% des ventes - approche 1,30 euro, son seuil le plus haut, atteint en mai 2008, s'étant élevé à 1,4541 euro le litre.

La hausse des prix du pétrole ne suffit pas forcément à expliquer ce mouvement, en tout cas pas aux yeux des consommateurs. C'est pourtant ce moement que choisit le gouvernement pour publier ce communiqué :

" Afin de s'assurer de la loyauté des échanges commerciaux avec les consommateurs, Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, a mobilisé les agents des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) pour réaliser une campagne nationale de contrôle des pompes à essence.

Environ 2.600 stations-service réparties sur l'ensemble du territoire ont ainsi été contrôlées de manière inopinée au second semestre 2010 pour vérifier l'exactitude des quantités de carburants délivrées. Tous les types de stations ont été couverts : stations de pétroliers, stations de supermarchés, stations sans personnel et stations sur autoroute.

Le résultat des essais réalisés est satisfaisant puisque 96,3 % des 24.000 pompes contrôlées se sont révélées conformes, soit une amélioration de deux points par rapport à la précédente opération de cette envergure menée en 2005. L'erreur moyenne constatée a été réduite de moitié par rapport à 2005 et est désormais inférieure à 0,03 %, ce qui est une précision très correcte.

Les pompes refusées l'ont généralement été à cause d'un retard dans leur vérification annuelle obligatoire. Les stations-service concernées ont été rappelées à leurs obligations, qui consistent notamment à faire vérifier tous les ans la fiabilité de leurs pompes par un organisme agréé par les Direccte.

Les Direccte procèdent régulièrement à des contrôles similaires sur les différents types d'instruments de mesure utilisés dans le commerce, comme les balances, les taximètres ou les compteurs de fioul sur les camions de livraison. Elles surveillent également l'action des organismes agréés effectuant les contrôles techniques de ces instruments. Toute cette chaîne de contrôle contribue à assurer la sécurité et la transparence des transactions commerciales, au bénéfice de la compétitivité des entreprises et de la protection des consommateurs."