A Strasbourg, majorité et opposition exigent ensemble la fermeture de Fessenheim

Par latribune.fr  |   |  336  mots
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Le conseil municipal de la capitale alsacienne a adoptée à la quasi-unanimité une motion demande que la plus vieille centrale de France soit mise à l'arrêt sans délai. les élus de l'opposition UMP ont apporté leurs voix à celles des élus socialistes et écologistes.

Fermer la centrale nucléaire EDF de Fessenheim dans le Haut-Rhin, même les élus UMP de Strasbourg ont voté dans ce sens. La motion a été adoptée à l'unanimité moins une voix 11 avril par le conseil municipal de la capitale alsacienne dont la majorité est socialiste.

Fessenheim, plus vieille centrale nucléaire de France, est au c?ur des débats depuis le tremblement de terre et le tsunami ayant entraîné des explosions et des fuites radioactives dans des réacteurs de Fukushima au Japon il y a un mois. La motion votée par les élus strasbourgeois relève l'obsolescence du bâtiment et les dysfonctionnement quatre fois plus fréquents que dans les autres centrales françaises. En outre, Fessenheim, située sur une zone sismique, ne résisterait pas à un tremblement de terre - peu probable - de plus de 6,7 sur l'échelle de Richter.

Après le conseil régional de Franche-Comté ainsi que des élus suisses et allemands, c'est donc au tour de la capitale alsacienne, située à 80 km de Fessenheim, de formuler cette demande avant même les résultats des expertises en cours. Une visite décennale de l'Autorité de sûreté nucléaire s'est terminée et une autre inspection doit intervenir.

Une centrale construite en 1970

Construits en 1970, les réacteurs de Fessenheim ne répondraient plus aux normes actuelles de sécurité. "Il nous semble normal que le délai de vie fixé initialement à 30 ans par les experts soit respecté et que sa fermeture ainsi que son démantèlement soient programmés" ont indiqué les élus UMP de Strasbourg dans un communiqué. Ils restent toutefois prudent et précisent "qu'une centrale qui arrive en fin de vie doit être fermée ne signifie pas qu'il faille renoncer à l'usage de l'électricité nucléaire en France".

La motion votée par le conseil municipal de Strasbourg demande aussi que cette centrale EDF employant 650 personnes et 200 sous-traitants soit transformée en "site pilote de recherche-développement".