Ce que l'AIEA recommande au gouvernement japonais pour éviter un second Fukushima

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  277  mots
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Dans un rapport, l'Agence internationale de l'énergie atomique a sévèrement jugé le parc nucléaire japonais . L'organisme exhorte le gouvernement à revoir sa copie sur ses centrales tout en exigeant l'indépendance de l'agence de sûreté nucléaire de l'Archipel.

Le gouvernement japonais a minimisé les risques liés à un tsunami, selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Dans un rapport remis ce mercredi au Premier ministre Naoto Kan, dix-huit de ses experts appellent le gouvernement japonais à repenser la façon dont les centrales japonaises sont construites et entretenues.

C'est la première fois depuis la crise de Fukushima qu'un organisme extérieur livre ses conclusions. "Ce que nous essayons de faire, c'est de réfléchir à ce qui s'est passé et de pousser en faveur de normes internationales de sécurité plus élevées", a expliqué Michael Weightman, directeur de l'Agence britannique de sûreté nucléaire qui conduisait la mission de l'AIEA. Selon lui, les centrales japonaises peuvent être sûres à condition de construire de nouvelles défenses contre les tsunamis et de revoir les procédures de sécurité. La centrale de Fukushima, toujours gravement endommagée, était en effet prévue pour résister à un tsunami de 5,7 mètres de haut et non 14 mètres comme cela a été le cas le 11 mars dernier.

En outre, l'Agence recommande aux autorités japonaises d'adopter un plan d'élimination des radiations autour de Fukushima avant de faire revenir les 80.000 personnes évacuées.

Enfin, l'agence souligne un autre point déjà évoqué en 2007 par l'ONU mais alors ignoré par le gouvernement. Elle demande au Japon de permettre à l'Agence de sûreté nucléaire japonaise d'être indépendante et non plus liée au ministère chargé de l'industrie atomique.

Une série de réformes doit être annoncée dès la semaine prochaine, a promis Goshi Hosono, conseiller du Premier ministre Naoto Kan.