Eolien offshore : la décision reportée à vendredi

Par Marie-Caroline Lopez  |   |  310  mots
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Le gouvernement a finalement décidé de reporter à vendredi l'annonce de sa décision sur le méga appel d'offres prévoyant la construction de cinq parcs d'éoliennes au large des côtes normandes et bretonnes. Selon Le Figaro, EDF et Alstom remporteraient trois sites tandis qu'Iberdrola et Areva seraient finalement retenus à Saint Brieuc. GDF Suez ressort bredouille.

Au dernier moment ce jeudi soir, l'Elysée a décidé de sursoir à vendredi l'annonce de la décision du gouvernement concernant l'appel d'offres en cours sur l'éolien offshore. Selon Le Figaro, EDF et Alstom remporteraient trois sites sur cinq, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime). L'électricien espagnol Iberdrola et Areva seraient repechés pour le site de Saint Brieuc (Côtes d'Arùor). Le site du Tréport (Seine Maritime), où GDF Suez est le seul candidat, serait quant à lui déclaré « infructueux ». Le groupe dirigé par Gérard Mestrallet, qui avait déposé quatre dossiers, ressortirait donc bredouile. Chaque parc exige un investissement d'environ 2 milliards d'euros.

Ce dossier tournait au casse tête pour le gouvernement. Au terme d'un appel d'offres de six mois, dépouillé par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), EDF et Alstom ressortaient vainqueurs sur 4 des 5 sites, le dernier (Le Tréport) restant non attribué. Areva et GDF Suez étaient ainsi éliminés. Ce résultat faisait peser de lourdes incertitudes sur les perspectives d'Areva dans l'éolien offshore. Une élimination de la compétition française lui aurait rendu la tâche difficile. 

Autre point délicat : la disqualification du seul candidat électricien étranger, l'espagnol Iberdrola, qui aurait pu relancer les accusations de favoritisme économique en France. Et surtout qui n'aurait pas aider la filière française à prendre son envol à l'export. Sans compter les inévitables soupçons d' »arrangements entre amis » qui n'auraient manqué pas de naître d'un palmarès où figureraient les seuls EDF et Alstom, dirigés par des patrons réputés proches de Sarkozy.

Dernière formalité : après la décision du gouvernement, qui devrait donc être rendue publique demain, la CRE devra l'analyser et rendre en début de semaine prochaine un avis final, qui restera consultatif.