Les pays du G7 demandent une hausse de la production de pétrole

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  425  mots
Le baril de brut a clôturé mardi à New York à 96,3 dollars contre 77,7 dollars le 28 juin, son plus bas niveau de l'année. Le baril de brent, côté à Londres, a fini mardi à 112,6 dollars contre un plus bas de 89,2 dollars le 21 juin - Copyright Reuters
Les ministres des Finances du G7 ont appelé mardi les pays producteurs de pétrole à augmenter leur production pour répondre à la demande, en laissant entendre qu'ils étaient prêts à puiser dans leurs réserves stratégiques au cas où la hausse des cours du brut menacerait la croissance mondiale.

Pour faire face aux "risques substantiels" qu'un prix du baril élevé fait peser sur l'économie mondiale, les ministres des finances du G7 ont appelé mardi les pays pétroliers à produire plus. "Nous encourageons les pays producteurs de pétrole à augmenter leur production pour satisfaire la demande", ont indiqué dans un communiqué commun les ministres des principales nations industrialisées, invitant toutefois les pays pétroliers à utiliser "avec prudence" leurs capacités de surproduction. "Conscients des risques substantiels posés par les prix élevés du pétrole, nous surveillons étroitement la situation sur les marchés", ont ajouté les ministres du G7 qui regroupe l'Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie et le Japon.

Inquiétudes géopolitiques et interruptions dans l'approvisionnement

Le baril de brut a clôturé mardi à New York à 96,3 dollars contre 77,7 dollars le 28 juin, son plus bas niveau de l'année. Le baril de brent, côté à Londres, a fini mardi à 112,6 dollars contre un plus bas de 89,2 dollars le 21 juin. "La hausse des prix du baril reflète les inquiétudes géopolitiques et certaines interruptions dans l'approvisionnement" en or noir, écrivent les ministres du G7, au moment où les spéculations sur une possible attaque israélienne contre l'Iran prennent de l'ampleur.

L'engagement pris par l'Arabie Saoudite salué

Dans leur communiqué, les ministres ont également salué l'engagement pris par l'Arabie Saoudite au G20 de Los Cabos (Mexique) en juin de "mobiliser (...) ses capacités de production existantes" pour assurer un niveau de production adéquat. L'Arabie Saoudite est le chef de file de fait de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) dont les Etats-membres pompent environ un tiers de l'offre mondiale d'or noir. Les ministres du G7 ont également indiqué dans leur communiqué qu'ils se "tenaient prêts" à faire appel à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui représente les intérêts des pays consommateurs, pour prendre les mesures "appropriées" afin de s'assurer que le marché est bien approvisionné.

L'annonce du G7 avait été déflorée plus tôt dans la journée par le ministre de l'Economie français, Pierre Moscovici, dont le gouvernement a annoncé une baisse des prix des carburants à la pompe pouvant atteindre 6 centimes d'euro par litre. "Je viens d'obtenir que mes homologues du G7, les grands pays industrialisés, signent un communiqué pour appeler à la hausse de la production de la part des pays producteurs, pour faire baisser les prix du pétrole", avait déclaré le ministre sur la chaîne de télévision TF1.